France

Terrorisme: les armes à feu remplacent-elles les bombes?

Des policiers à Reims le 8 janvier 2015. REUTERS/Christian Hartmann
Des policiers à Reims le 8 janvier 2015. REUTERS/Christian Hartmann

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Hot Air

Armés de fusils à pompe et de kalachnikov, le visage masqué par des cagoules, disciplinés et gardant leur sang-froid, les assaillants qui ont massacré douze personnes au siège de Charlie Hebdo mercredi 7 janvier 2015 apparaissent à tous les spécialistes du terrorisme comme des individus ayant reçu un entraînement militaire.

Contrairement à Mohammed Merah, qui «ne s'était pas attaqué à des établissements protégés, s'en prenant à des victimes sans préparation», ces hommes ont attaqué un journal qui faisait l’objet d’une protection après que ses locaux avaient été incendiés en 2011, note l’agence Reuters.

L’attaque la plus meurtrière en France après celle contre Charlie Hebdo remonte à l’attentat de Saint-Michel en 1995, lorsqu’une bombe a explosé dans une rame de RER, tuant 8 personnes et en blessant plus de 100.

Depuis, les cas Merah, à Toulouse et Montauban (7 morts dont 3 enfants), Nemmouche (3 morts à Bruxelles, arrêté à Marseille), et l’attaque contre Charlie ont été menées par des individus diversement entraînés mais dans tous les cas par armes à feu.

Le site américain Hot Air remarque que les bombes sont plus faciles à manier pour un amateur, même si elles sont plus difficiles à obtenir. Une attaque suicide à la bombe «ne dépend pas de la capacité de l’attaquant à exécuter un plan compliqué sous la pression», ce qui explique pourquoi c’est le mode opératoire privilégié dans le cadre d’attaques terroristes, le terrorisme cherchant par ailleurs avant tout (c’est son étymologie) à susciter l'effroi et la peur. Les explosions tuent beaucoup, sans discriminer et les images qui les suivent sont terrifiantes.

Mais le site note aussi que l’attaque de Charlie Hebdo risque malheureusement de démontrer la supériorité de l’alternative à l’attentat suicide à la bombe. Dans Libération, un officier de police judiciaire explique d’ailleurs que «ce genre d’action [est] le plus dur à prévoir». Ajoutant que «les attentats dans le métro, c’est fini».

Plusieurs projets d'attentat avaient été déjoués en 2014: selon une note de la DGSI, il s'agissait d'individus rentrés de Syrie et projetant des actions kamikazes sur le territoire français, et pour deux d'entre eux avec le projet de fabriquer des explosifs. François Hollande a encore rappelé le 7 janvier que «plusieurs attentats terroristes ont été déjoués».

Celui dirigé contre le journal satirique fait malheureusement partie des plus difficiles à détecter et à stopper.

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