Médias / France

Charlie Hebdo: les attaques de sièges de médias sont extrêmement rares

Près de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015. REUTERS/Christian Hartmann
Près de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015. REUTERS/Christian Hartmann

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Ce mercredi matin, les bureaux de la rédaction de Charlie Hebdo ont été attaqués, et cette attaque a fait au moins douze morts selon le parquet, et quatre personnes sont en situation d'urgence absolue selon François Hollande, qui a prononcé quelques mots sur les lieux (ce bilan est amené à évoluer). Partout dans le monde, des radios et chaînes de télévision sont en direct sur l'événement. Le Guardian a ouvert un live, de même que le LA Times, Buzzfeed, El Pais y consacre sa une, CNN... 

Le Premier ministre britannique David Cameron a aussi commenté: 

«Les meurtres à Paris sont répugnants. Nous soutenons le peuple français dans le combat contre la terreur, et nous défendons avec eux la liberté de la presse»

Si l'émoi est mondial, c'est qu'un tel attentat terroriste –François Hollande a utilisé le terme– contre une entreprise de presse est rarissime. Des journalistes meurent, partout dans le monde, tous les ans. En 2014, 61 journalistes ont été tués. Mais la plupart du temps, ils le sont en reportage, sur le terrain, dans des conditions parfois très dangereuses. Les rares cas déjà constatés d'attaques au siège des journaux se sont produits dans des pays troublés démocratiquement, ou en guerre.

Par exemple, en 2012, Reporters Sans Frontière rapportait des attaques à la bombe au Nigéria, visant des journaux à Abuja, la capitale fédérale et à Kaduna. Neuf personnes étaient mortes.

En décembre 2013, une attaque avait ainsi été perpétrée à l'encontre du siège d'une chaîne de télévision irakienne, à Tikrit: des hommes armés s'étaient introduits dans les bureaux de la chaîne et avaient tué cinq journalistes. 

En octobre 2008, au Pakistan, deux journalistes, dont un photojournaliste, avaient été blessés alors qu'une bombe avait été posée devant les bureaux de journaux locaux, à Quetta dans la province du Balouchistan. 

Christophe Deloire, de Reporters sans Frontières a tweeté:

Cela pourrait même s'appliquer à l'histoire de la presse du monde entier. 

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