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Les sommets économiques internationaux ne sont pas des choses particulièrement sexy. Les scandales sont généralement limités à la question des taux d'intérêt et des frontières commerciales. C'est d'ailleurs pourquoi le site people TMZ n'envoie généralement pas d'équipe vidéo.
Mais cette année, le sommet annuel de l'APEC (Coopération économique pour l'Asie-Pacifique) a démarré lundi à Pékin avec une dose de diplomatie émoustillante inhabituelle– grâce à Vladimir Poutine.
Lors d'une réunion à laquelle assistaient les dirigeants régionaux et mondiaux, Poutine, en vertu du protocole de placement, se trouvait à côté de la première dame chinoise, Peng Liyuan, assise elle-même près de son mari, le président de la Chine, Xi Jinping. Foreign Policy explique ce qui s'est passé ensuite:
«Alors que Xi était en train de discuter avec le président américain, Barack Obama –à sa droite–, le président russe tueur de tigres, le pro de l'équitation, fit son approche. Après un bref échange –on imagine presque Peng sortir les clichés appropriés, bavardant: "dites-donc, ce qu'il fait froid ici"– Poutine s'est levé brusquement, a attrapé un manteau de ses deux mains, et, de manière chevaleresque, en a enveloppé les épaules de la première dame. Elle a gracieusement souri, l'a remercié, et s'est assise – pour finalement, subrepticement, laisser glisser le manteau de ses épaules quelques instants plus tard, dans les bras d'un membre de l'assemblée.»
L'approche était-elle amicale ou Poutine flirtait-il? Il faudra attendre la retranscription officielle du monologue intérieur de Poutine avant de connaître la réponse finale.
Le geste aurait pu passer tout à fait inaperçu, dans toute l'agitation économique. Mais l'agitation des tabloïds surpasse toute autre forme d'agitation, et quand les sites chinois se sont mis à poster des vidéos de l'interaction entre Poutine et leur première dame, enregistrée par la chaîne chinoise CCTV, cela a commencé à circuler sur les réseaux sociaux chinois. Cette histoire de tabloïd autorisée au moins de 12 ans se serait sans doute évanouie si les censeurs chinois, craignant on ne sait pas bien quoi, ne l'avaient pas empêché. «Quelques heures après que la vidéo avait été postée, des sites d'infos chinois l'avaient déjà retirée de leurs sites, et les censeurs l'avaient effacée des réseaux sociaux», selon FP.
Voilà la vidéo du drame géopolitique. Vous pouvez juger vous-mêmes des intentions de Vladimir Poutine.