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Et si Hillary Clinton était la vraie gagnante des élections de mi-mandat?

Son rival démocrate pour l'investiture Martin O'Malley a essuyé un sévère revers dans son fief, et la large victoire des Républicains lui permet de se posant plus facilement en opposante à eux, mais aussi à Obama.

Hillary Clinton, à New York, le 3 novembre 2014. REUTERS/Carlo Allegri
Hillary Clinton, à New York, le 3 novembre 2014. REUTERS/Carlo Allegri

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur National Journal, Politico, Yahoo ! News

C'est un secret de polichinelle, Hillary Clinton sera candidate à l'investiture démocrate en 2016. En juin, FiveThirtyEight estimait que l'ancienne secrétaire d'Etat ne devrait pas être officiellement candidate avant les premiers mois de 2015, mais sa campagne est dans les faits déjà lancée puisqu'elle a soutenu pour un grand nombre de candidats aux élections de mi-mandat du 4 novembre.

Le National Journal a ainsi relevé que sur les 37 candidats qu'elle soutenait, treize ont été élus, 23 ont été battus et une, Mary Landrieu, sénatrice sortante de Louisiane, devra passer par un second tour car elle n'a pas atteint 50% des voix au premier.

Mais son principal rival pour l'investiture démocrate, le gouverneur du Maryland Martin O'Malley, n'a pas fait beaucoup mieux avec pour l'instant neuf élus, 25 candidats battus et un autre qui attendra lui aussi un second tour. Mais O'Malley a surtout subi une déroute indirecte avec la défaite de son poulain Anthony Brown dans la course à sa succession face au candidat républicain Larry Hogan. Comme l'expliquait dès lundi Politico, l'opération «O'Malley 2016» commençait en effet avec la candidature de Brown:

«Si O'Malley veut avoir une chance de victoire dans la course présidentielle –et elle est mince–, alors l'élection de mardi sera de plusieurs manière sa première primaire. Son nom n'est peut-être pas sur les bulletins, mais son héritage, lui, y est, comme peut-être son futur. Après tout, s'il ne peut pas s'arranger pour que son successeur –qu'il a choisi– soit élu dans un Etat à peu près de tendance démocrate, pourquoi les gens voudraient-ils continuer à entendre parler de lui au niveau national?»

Même si la route est encore longue, le chemin semble donc beaucoup moins brumeux pour Hillary Clinton depuis hier soir. Et la défaite des Démocrates au niveau national est peut-être même une bonne nouvelle pour elle. Dans un autre article, Politico rappelle en effet que le problème majeur d'Hillary Clinton était qu'elle allait devoir se présenter comme la candidate d'un parti au pouvoir depuis huit ans:

«Et se séparer d'Obama posait un problème majeur pour une Démocrate qui avait eu des difficultés avec certaines portions de la base du parti en 2008 et qui a servi dans son administration pendant quatre ans.»

Ces midterms sont un signe fort contre Barack Obama, et Hillary Clinton peut se servir de cela pour se distancer un peu plus de l'ancien président et préparer plus sereinement les primaires et l'élection présidentielle.

Et avec l'arrivée du Parti républicain à la tête du Sénat, elle peut ouvertement devenir l'une des principales opposantes à la majorité républicaine au Congrès. Comme le précise Yahoo!, «malgré les apparences, presque tout dans les résultats d'hier soir suggère que l'ancienne première dame et secrétaire d'État passera deux meilleures années que le parti qui vient de sortir le champagne».

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