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Amsterdam a l'odeur de ses canaux, Edimbourg sent le malt... Faites-vous mener par le bout du nez grâce aux cartes olfactives

<a href="https://www.flickr.com/photos/drivebysh00ter/1042783827">Marché de poissons à Chinatown, New York.</a> par <a href="https://www.flickr.com/photos/drivebysh00ter/">drivebysh00ter</a> | FlickR <a href="https://creativecommons.org/licenses/by/2.0/">licence cc by</a>
Marché de poissons à Chinatown, New York. par drivebysh00ter | FlickR licence cc by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The New York Times, Sensory Maps

Il y a la carte classique, celle qui répertorie les croisements des rues et des avenues. Il y a quelques semaines, nous vous parlions aussi de la cartographie en sons, projet fou de ces «écologistes sonores» qui ambitionnent de figurer le monde en prenant compte «des appels des grenouilles au trafic des voitures en passant par la foudre». Kate McLean, propose quant à elle de se repérer avec les odeurs.

Rencontrée par le New York Times, cette Britannique qui se définit comme «artiste et designer multisensorielle» propose aux curieux de faire des visites de grandes villes à la recherche du bouquet olfactif qui les définira le mieux. Nez au vent, dans les poubelles ou collés au mur.

Amsterdam, par exemple, n'est pas dominée par une odeur de marijuana, explique Kate McLean au journal américain, mais par «l'eau de ses canaux, la chaleur sucrée des gauffres et du café.» De même, Edimbourg, en Ecosse, est reconnaissable entre toutes pour la prédominance des senteurs de malt, qui exhalent des brasseries de la ville.

Quant à New York, l'esquisse est plus difficile, et dépend des quartiers. De la «nourriture frite» sur la plage de Coney Island, «à une belle odeur de restaurant japonais» à Manhattan, à en croire l'un des participants des visites organisés par Kate McLean. Pour cette dernière en revanche, New York se résume davantage à cette odeur «de moisi confortable qui vient de la cave». On pourrait ajouter à ce tableau des fragrances de poubelles sur Times Square, ainsi que l'odeur du linge chaud qui émane des sous-sols des immeubles, mêlée à celle, vaguement écoeurante, du sirop de maïs, présent dans chaque aliment.

Si le concept vous fait frétiller des narines, vous pouvez explorer certaines des cartes olfactives déjà dressées par Kate McLean sur son site. Pour un rendu surprenant, où chaque odeur est une couleur, qui se déplace au gré du vent et du temps.

La «smell map» d'Amsterdam: le bleu représente l'odeur des canaux, l'orange celle des gaufres vendues sur les marchés.

 

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