Santé

Aristote avait raison: la marche nous aide à penser

Loren Kerns Flickr CC
Loren Kerns Flickr CC

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The New Yorker

Vous faites peut-être partie de ces gens qui ne savent pas téléphoner sans marcher de long en large, et la science vous donne raison. 

«Quand vous allez vous promener, rapporte The New Yorkervotre coeur palpite plus vite, et fait circuler plus de sang et d'oxygène, pas seulement vers les muscles, mais vers tous les organes –dont le cerveau. De nombreuses expériences ont montré qu'après ou pendant l'exercice, même s'il s'agit d'un effort très doux, les gens obtiennent de meilleurs résultats aux tests de mémoire et d'attention.» 

Mais la marche régulière aurait encore plus de bienfaits. Elle permet de nouvelles connexions entre les cellules du cerveau, d'augmenter la taille de l'hippocampe (une zone du cerveau essentielle pour la mémoire) et d'élèver le nombre de molécules qui stimulent la croissance de nouveaux neurones et la transmission des messages entre eux. 

C'est aussi un moyen de connecter le rythme de notre corps à notre état mental, à la différence de tous les autres moyens de locomotion, le vélo, la course, etc, qui sont trop rapides. C'est justement parce qu'on n'effectue pas d'effort conscient que la marche permet au cerveau d'être créatif et mettre un pied devant l'autre nous permet d'envisager une idée après l'autre. 

Pour une étude à Stanford, deux chercheurs ont demandé à 176 étudiant(e)s de trouver de nouvelles utilisations pour un pneu et un bouton. En moyenne, les idées qui leur sont venues en marchant ont été 4 à 6 fois plus nombreuses que celles qu'ils ont eu en étant assis.

L'endoit où l'on marche est également important. Selon une autre étude menée cette fois à l'université de Caroline du Sud, nous sommes plus performants dans un espace de nature que dans une ville car notre esprit peut dériver plus facilement d'une expérience sensorielle à une autre. 

Ensuite, de retour au bureau, il ne reste qu'à écrire: «La marche organise le monde autour de nous, l'écriture organise nos pensées», conclut The New Yorker.

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