Égalités / Santé

Les Britanniques ignorent où est leur vagin

C'est le résultat d'une étude assez déprimante qui révèle aussi que 75% d'entre elles préfèrent utiliser le mot «parties féminines» pour parler de leur appareil génital.

«Au lit» sculpture de Ron Mueck au MARCO à Monterrey en 2011. REUTERS/Tomas Bravo
«Au lit» sculpture de Ron Mueck au MARCO à Monterrey en 2011. REUTERS/Tomas Bravo

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Daily Dot, Yahoo Answers, Eve Appeal

Dans un épisode de la série Orange is the New Black, des détenues découvraiennt sur le tard qu'elles ignoraient totalement où se situait leur vagin. Une codétenue, transexuelle, avait volé à leur secours à l'aide d'un dessin très explicite.

Et l'on vient d'avoir la preuve que cette méconnaissance de son propre corps n'a finalement rien de purement fictionnel.

En Grande-Bretagne, Eve Appeal, une association de lutte contre les cancers féminins a cherché à déterminer la représentation que se font leur femmes de leurs propres corps. Un schéma médical a été soumis à 1000 femmes âgées de 26 à 75 ans.

Parmi les 26-35 ans, seule la moitié a été capable de situer exactement le vagin. Un résultat qui, mis à la lumière d'une autre donnée, est encore plus déprimant: elles s'estiment mal informée sur le cancer de l'utérus.

Les plus agées sauvent (un peu) le groupe puisqu'elles sont 80% parmi les 66-75 ans à savoir le situer parfaitement.

Même si ces chiffres sont sidérants, Daily Dot rappelle que les Yahoo questions nous avaient déjà un peu renseignées sur le sujet.

Mais pire encore qu'une méconnaissance totale de leur appareil génital, les femmes s'imposeraient à elles-même des tabous de langage: 65% des jeunes femmes sont gênées par l'utilisation des mots «vagin» ou «vulve» et leur préfèrent les termes «parties féminines».

L'association à l'origine de l'étude s'est évidemment émue de ces conclusions désastreuses et de la façon dont cette ignorance expose les femmes au diagnostic trop tardif d'un potentiel cancer de l'utérus. D'autant qu'un tiers des 16-35 ans refuse de consulter un gynécologue si elles ressentent une gêne quelconque à cette partie de leur corps de peur d'être «gênée ou embarassée».

«Ces cancers ont des conséquences dramatiques avec un taux de mortalité de 40%. Connaitre et détecter les symptomes peut sauver une vie. C'est pourquoi nous exhortons les femmes à parler plus librement», martèle la directrice de l'association.

Dans Orange is the new Black, dans un salutaire sursaut de curiosité, les femmes finissent par examiner leur vulve à l'aide d'un miroir. C'est effectivement ce qu'il faudrait faire au moins une fois dans sa vie. 

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