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En juillet 2012, la planète a évité de peu le blackout généralisé

Une éruption solaire en avril 2012. <a href="http://www.nasa.gov/images/content/639303main_20120416-m1flare-orig_full.jpg">Nasa</a>
Une éruption solaire en avril 2012. Nasa

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Nasa

Le 23 juillet 2012, deux nuages de plasma rejetés par le soleil à quelques minutes d’intervalle ont manqué d’entrer en collision avec la Terre à quelques jours près à peine. 

Les conséquences techniques de ce phénomène aussi appelé éjection de masse coronale auraient été désastreuses, car le champ magnétique de ce nuage aurait neutralisé toutes les communications électroniques. Si ces éjections sont très fréquentes, quasiment quotidiennes, les terriens ont eu vraiment chaud dans la mesure où il s’agissait de la tempête solaire la plus violente depuis 150 ans, annonce la NASA qui a publié le 23 juillet un communiqué.

Andréa Fradin en parlait dès mars 2014 sur Slate, lorsque la revue Nature a publié un article de chercheurs décrivant rétrospectivement le phénomène. Une autre éruption du genre avait eu lieu quatre jours plus tôt. Du coup, le nuage en question a pu se propager à une vitesse très élevée, «plus de 2.000 kilomètres par seconde» (quatre fois plus que la vitesse moyenne dans ces cas là).

Il se serait agi de la plus désastreuse tempête solaire depuis celle dite de Carrington, en 1859 (du nom de l’astronome anglais Richard Carrington) qui avait mis hors d’usage les systèmes de télégraphes aux Etats-Unis et en Europe. Sauf qu’aujourd’hui, les conséquences sur les réseaux de communications seraient à la mesure de notre dépendance à ces derniers: réseaux de téléphonie mobile, électriques, câble, réseaux de navigation GPS, satellites, réseaux informatiques dont Internet seraient touchés. 

«La plupart des gens ne seraient même pas en mesure de tirer la chasse de leurs toilettes puisque le réseau d’eau urbain repose en grande partie sur les pompes électriques», écrit la Nasa. Il aurait fallu des années pour réparer les lignes à haute tension touchées par le nuage. Les chercheurs estiment que cette pertubation solaire aurait coûté «des milliers de milliards de dollars de dégâts».

L'interdépendance entre les secteurs rend l'économie particulièrement vulnérable aux conséquences d'une tempête solaire, comme le montre ci-dessous ce schéma réalisé par le département de la sécurité intérieure des Etats-Unis.

En 1989, une tempête solaire avait paralysé le réseau électrique du Québec. En 2009 le New Scientist écrivait le scénario catastrophe des conséquences aux Etats-Unis d’une tempête solaire: «un an plus tard des millions d’Américains sont morts et les infrastructures du pays sont en lambeaux. La Banque mondiale décrète que l’Amérique est un pays en développement.»

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