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La France se mobilise pour Clotilde Reiss

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Le visage pâle encadré par un foulard, Clotilde Reiss se confond en excuses. «Je n'aurais pas dû participer aux manifestations», dit-elle à la barre, en langue farsi, face au juge. Derrière elle, les autres prévenus, des hommes iraniens en grande majorité, sont vêtus de l'uniforme gris des prisonniers. La scène, qui se déroulait le 8 août, au tribunal révolutionnaire de Téhéran, constitue le deuxième acte de ce que l'opposition iranienne dénonce comme un «procès spectacle» et la presse française un «procès de Moscou», où comparaissent des dizaines de personnes accusées d'avoir participé à un présumé complot occidental pour renverser le régime islamique.

Elle a aussitôt été vivement condamnée par Bernard Kouchner, le ministère français des Affaires étrangères, Il ’insurge contre cette parodie de procès sans avocat et «exige , au nom de la France, la libération de nos ressortissantes. Après la position très ferme exprimée par la présidence suédoise de l’Europe, les Etats-Unis (qui doivent aussi gérer l’arrestation de trois Américains qui ont pénétré en Iran en provenance d’Irak) ont eux aussi dénoncé des «procès spectacles».

Arrêtée le 1er juillet , à l'aéroport de Téhéran, sur le point de quitter l'Iran, la jeune chercheuse française de 24 ans Clotilde Reiss a été emprisonnée pour avoir pris des photos des manifestations postélectorales et avoir envoyé un e-mail à un correspondant à Téhéran. Selon l'agence officielle Irna, elle est «accusée d'avoir rassemblé des informations et d'avoir encouragé les émeutiers».

Image de Une: Clotilde Reiss   Reuters

 

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