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Un bracelet pour la sécurité des femmes

Un néerlandais vient de collecter la somme nécessaire pour développer et promouvoir un bijou qui permettra aux femmes victimes de tentatives de viols d'alerter leur proches et la police.

Capture d'écran de la vidéo
Capture d'écran de la vidéo

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Les statistiques sur le viol, bien qu'elles sous-estiment largement la réalité, sont sidérantes: en France, 75.000 viols sont commis chaque année, soit une victime toutes les huit minutes. En Suède, 60.000 viols sont commis chaque année, soit 164 viols par jour et les viols en réunion ont augmenté de 377% entre 1995 et 2006.

Selon le Bureau indien des statistiques criminelles, les cas de viol ont augmenté de près de 900% ces quarante dernières années. Et un viol y aurait été signalé toutes les 20 minutes en 2013.

Au début de l'année 2013, après le viol collectif d'une jeune femme dans un bus de New Delhi, le gouvernement indien a introduit des lois plus sévères pour lutter contre les agressions sexuelles. Notamment parce que cette affaire a ému au-delà du pays.

Ainsi, aux Pays-Bas, Herman Veestra s’est mis en tête d’imaginer un produit qui serait capable de protéger les femmes victimes d'agressions en leur permettant d'appeler efficacement et immédiatement à l'aide.

Modernisation de la sécurité des femmes

Il s'agit d'un bracelet baptisé Safelet qui est synchronisé par bluetooth au smartphone du propriétaire de l'objet. En cas d'agression, la femme presse deux boutons, ce qui déclenchera une alerte auprès de la famille, des amis, de la police mais aussi de la communauté safelet, soit des citoyens volontaires prêts à intervenir ou en tout cas à contacter les autorités. Les proches, la police et les «anges gardiens» pourront situer la victime grace à la fonction géolocalisation du produit.

Pour Herman Veestra, cette fonction prend tout son sens en Europe, où, à l'inverse des Etats-Unis et son 911, les appels à la police ne sont pas immédiatement géolocalisés.

Pour finaliser ce projet, la société d'Herman Veestra a lancé une campagne de financement participatif et vient tout juste d'atteindre son objectif de 40.000 dollars. Le bracelet va donc être commercialisé 129 dollars et l'appli reliée sera téléchargeable sur Android et IOS.

Cette intervention de la technologie pour la sécurité des femmes et plus largement des populations n'a cependant rien d'inédit. L'application mySOS permet par exemple de solliciter un réseau d'ange gardien en cas de malaise, d'incendie ou d'agression. Et elle est gratuite, elle.

Plus spécifiquement pour demander secours en cas de tentative de viols, d'autres applications ont elles aussi été mises à la dispositon des femmes. En Inde, par exemple, l'application Fightback permet de poster automatiquement un statut Facebook de SOS et permet aux amis connectés de connaître l'emplacement exact de la victime sur Google maps.

Mais il faut reconnaitre à Safelet le fait que malgré son prix, le système de bracelet permet à la victime d'envoyer un message de détresse plus rapidement et sans avoir à chercher son téléphone portable dans son sac ou dans ses poches.

Reste que, comme le souligne The Daily Dot, il faut espérer que l'objet et ses fonctionnalités soient parfaitement au point et ne souffrent d'aucun bug et dysfonctionnement intempestifs, dans la mesure où les clientes du produit auront entièrement remis leur sécurité, voire leur vie, entre les mains d'un bijou.

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