Légion d'honneur: pas de «rupture» sarkozyste

Temps de lecture: 2 minutes

Le 14 juillet, c'est le défilé sur les Champs-Elysées, la Garden-Party, mais aussi la promotion de la Légion d'honneur. Pas de polémique cette année, les promus 2009 n'ont rien de douteux: Michèle Morgan, Bernadette Lafont, Albin Chalandon ou Jean-Marie Rouart pour ne citer que les plus connus.

Le quotidien Le Monde rappelle que ça n'a pas toujours été le cas sous l'ère Sarkozy: «On mégote les contributions à la culture française de Didier Barbelivien ou de Michel Leeb. On s'amuse des médailles de Nicole Choubrac, la juge qui a prononcé le divorce du président, ou de Jacques Séguéla, le publicitaire qui a orchestré la rencontre avec Carla Bruni. On met en doute la valeur d'Isabelle Balkany, la femme du maire de Levallois, grand ami du président».

A contrario, le Président a marqué sa rupture en imposant en 2007 la parité et en faisant remarquer à François Fillon «la trop faible représentation des personnes de rang modeste, de celles issues des minorités, des bénévoles du monde associatif, enfin des acteurs du secteur privé».

Comme l'explique Le Monde, la Légion d'honneur est une manière pour le pouvoir de se créer des obligés: «Le véritable bénéficiaire de la décoration, c'est celui qui la remet. C'est une façon de marquer sa supériorité, de fidéliser et de récompenser. Il s'agit aussi de créer des obligations», estime Olivier Ihl, directeur de l'Institut d'études politiques à Grenoble.

Mais il n'y a pas d'inflation des promus comme on pourrait le penser: la France comptait 300 000 détenteurs de la Légion d'honneur en 1962, il n'y en a plus que 94 000 aujourd'hui. Une baisse qui s'explique essentiellement par la disparition des décorés de la Seconde guerre mondiale.

[Lire l'article complet sur le site du Monde]

Vous souhaitez proposer un lien complémentaire sur ce sujet ou sur tout autre sujet d'actualité? Envoyez-le à infos @ slate.fr

cover
-
/
cover

Liste de lecture