68 ans. Né le 8 juin 1944 au Québec, il est préfet de la congrégation pour les évêques à la Curie romaine depuis 2010.
Fils d’une famille modeste et d’une fratrie de huit enfants dans la «Belle province», Marc Ouellet fait ses études au séminaire de Montréal et à Rome chez les jésuites de l’université grégorienne, où il obtient un doctorat de théologie dogmatique. Membre de la compagnie de Saint-Sulpice (qui forme les prêtres), il enseigne au grand séminaire de Montréal et dans des séminaires de Colombie, où il retourne plusieurs fois et acquiert une précieuse connaissance de l’Amérique latine.
Il enseigne la théologie dogmatique à l’Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille, avant d’être appelé, en 2001, à la Curie romaine comme secrétaire du conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, où il cultive des relations avec les protestants, les orthodoxes, les anglicans.
Mais, dès l’année suivante, Jean-Paul II le renvoie dans son pays comme archevêque de Québec. Dans un pays très sécularisé, où l’influence du catholicisme s’est effondrée, cet homme timide, un peu cassant, passe pour un «cardinal de fer», se distinguant par des prises de position très conservatrices sur l’avortement et le mariage homosexuel.
En 2010, Marc Ouellet est rappelé à Rome par Benoît XVI —dont il est très proche— comme préfet de l’importante congrégation pour les évêques, qui le met en relation avec les épiscopats du monde entier. Il parle l’anglais, le français, l’espagnol, le portugais, l’italien et l’allemand.
Sa force est de combiner l’expérience de la Curie et celle d’administrateur d’un grand diocèse. L’élection d’un pape américain serait une grande première dans l’histoire de l’Eglise. Il a été créé cardinal par Jean-Paul II en 2003.
Henri Tincq