68 ans. Né le 22 janvier 1945 en Bohème (actuelle République tchèque), il est archevêque de Vienne (Autriche) depuis 1995.
Issu d’une famille de la haute aristocratie de Bohème, entré en 1963 dans l’ordre des dominicains, Christoph Schönborn fait ses études en Autriche, en France (à la Sorbonne et à l’Institut catholique de Paris) et en Allemagne (à Ratisbonne, où il est l’élève de Joseph Ratzinger). Polyglotte (il est francophone et francophile), il enseigne la théologie à la faculté de Fribourg en Suisse, avant d’être appelé à la Commission théologique internationale par le cardinal Ratzinger et nommé par Jean-Paul II secrétaire de la commission de rédaction du Catéchisme de l’Eglise catholique (1987-1992).
Le pape le promeut ensuite évêque auxiliaire de Vienne en 1991, puis archevêque de la ville en 1995, où il succède au cardinal Groër, contraint de démissionner à la suite d’accusations de pédophilie. Sa volonté de sortir l’Eglise autrichienne du silence sur les affaires de pédophilie lui vaut de solides inimités à la Curie romaine, mais une réputation de courage à l’extérieur.
Très attiré par le christianisme oriental, Christoph Schönborn entretient de bonnes relations avec les Eglises orthodoxes. Réformiste, il a des positions plutôt audacieuses sur l’homosexualité et les divorcés-remariés. Il s’est montré habile face à la contestation de prêtres autrichiens qui avaient lancé un «appel à la désobéissance». Il a été créé cardinal par Jean-Paul II en 1998.
Henri Tincq