Culture

Trailer est-il? Hellgate, l'enfer thaï

Tourné en Thaïlande, le film permet de retrouver deux têtes connues, celles de William Hurt et Cary Elwes.

Cary Elwes dans Hellgate - IFC Films
Cary Elwes dans Hellgate - IFC Films

Temps de lecture: 2 minutes

Trailer est-il?, c'est LA chronique quotidienne pour amateurs de bandes-annonces diverses et (a)variées: séries B plus ou moins prometteuses, raretés improbables, porno rigolo, docus décalés, etc.

Difficile de suivre l'actualité d'un film quand, en plus d'avoir été tourné à l'autre bout du monde, son distributeur décide de changer son titre à la (plus ou moins) dernière minute. Il en est ainsi du film Shadows (tel que l'appelle encore sa fiche IMDb à l'heure où ses lignes sont écrites), sorti directement en VOD et dans quelques salles outre-Atlantique le week-end dernier sous le titre Hellgate. Pour la peine, on vous colle son poster initial.

Tourné en Thaïlande, le film permet de retrouver deux têtes connues, celles de William Hurt et Cary Elwes: le premier a joué aux seconds rôles pour à peu près tout le monde (Spielberg, Cronenberg), le second a connu son heure de gloire dans les années 1980 avec Princess Bride avant de revenir sur le devant de la scène grâce au premier Saw.

Hellgate raconte les mésaventures d'un père de famille américain (incarné par Elwes) qui perd femme et enfant dans un accident de voiture à Bangkok. Après une période de coma, il se réveille avec de sales effets secondaires, genre la possibilité de naviguer dans un monde entre la vie et la mort «où règnent les ténèbres», ce genre de saloperies fantomatiques habituelles, donc.

La fin du film, visiblement située dans la jungle avec son lot d'apparitions cauchemardesques, évoque (de loin) le plutôt beau Vinyan de Fabrice du Welz, sorti en 2008 avec Emmanuelle Béart.

On sera sans doute plus proche de la série B que du trip psychédélique car Hellgate est le deuxième long métrage de John Penney, collaborateur régulier du fou Brian Yuzna dont il a écrit le cool Retour des Morts-Vivants 3 et l'atroce Amphibious 3D. Détail amusant: le premier film de ce cher Penney peut se targuer d'avoir le titre le plus pourri du monde : Zyzzyx Rd. Sans déconner.

Alexandre Hervaud

cover
-
/
cover

Liste de lecture