Culture

Trailer est-il? Skinja, femme fatale et peu vêtue

Imaginé par un certain Dan Goodman, Skinja est un projet de série B qui s'assume.

Temps de lecture: 2 minutes

Trailer est-il?, c'est LA chronique quotidienne pour amateurs de bandes-annonces diverses et (a)variées: séries B plus ou moins prometteuses, raretés improbables, porno rigolo, docus décalés, etc.

Internet a déjà fait de nous de gros consommateurs de bandes-annonces, le plus souvent de films que l'on ne prendra sans doute jamais la peine de voir, faute de temps ou d'envie ou de disponibilité, à l'image de 74% des films sélectionnés dans la présente rubrique.

Comme si cela n'était pas suffisant, l'avènement des plateformes vidéos comme YouTube et Dailymotion a également permis à une nouvelle variante des films promos de squatter nos écrans, les faux trailers, comme ceux mitonnés par les potes de Tarantino dans le diptyque Grindhouse.

Si une bonne partie de ces trailers fake et humoristiques n'ont d'autres vocations de nous faire marrer, certains constituent en réalité une bande démo de futurs longs métrages –c'était le cas pour Machete avec Danny Trejo.

Les apprentis cinéastes n'hésitent plus à prendre les devants en tournant les trailers de leurs projets de longs métrages afin de convaincre des investisseurs, tel ce film qui nous intéresse aujourd'hui: le bien nommé Skinja.

Imaginé par un cetain Dan Goodman, Skinja est un projet de série B qui s'assume puisque son héroïne est une mère de famille stripteaseuse et ninja capable d'utiliser son anatomie aussi bien pour exciter les hommes que pour leur briser la nuque si besoin est.

Le faux trailer est plutôt bien foutu, et ce sont les internautes eux-mêmes qui sont derrière cette prouesse puisque Goodman a fait appel à leur générosité via Kickstarter: l'objectif fixé de 3.500 dollars avait été atteint en deux jours, et c'est finalement plus de 6.200 dollars que le réalisateur a pu récolter en avril dernier.

Reste à savoir si un producteur sera assez fou pour financer un projet dont le slogan initial n'est autre que l'intraduisible et jouissif «you can't spell assassin without ass, ass and sin». Tout simplement.

Alexandre Hervaud

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