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Lance Armstrong doit-il rendre ses maillots jaunes?

Du sort des sept tuniques mythiques du champion déchu.

Lance Armstrong sur le Tour de France le 18 juillet 2003, REUTERS/Eric Gaillard
Lance Armstrong sur le Tour de France le 18 juillet 2003, REUTERS/Eric Gaillard

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L'Union cycliste internationale (UCI) a enlevé à Lance Armstrong ses titres de vainqueur du Tour de France lundi 22 octobre et accepté les conclusions de l’agence américaine antidopage (Usada) selon lesquelles Armstrong a utilisé des substances interdites pendant la majorité de sa carrière professionnelle.

«Enlever» est une description imagée, ce qui a poussé de nombreux lecteurs de l’Explication à se demander: Armstrong devra-t-il restituer ses maillots jaunes?

Non. Le nom d’Armstrong sera effacé des palmarès et des livres des records, et il devra restituer environ 2,9 millions d’euros de ses gains. Mais Armstrong aura sans doute le droit de garder ses souvenirs colorés. Les règles de l’UCI n’évoquent pas le sort des maillots jaunes d’un coureur reconnu coupable de dopage, et un représentant du Tour de France a déclaré à l’Explication qu’il y a peu de chances pour qu’ils lui demandent de les restituer.

L’UCI a essayé de récupérer des maillots par le passé. Quand le vainqueur du Tour 1996 Bjarne Riis a avoué s’être dopé en 2007, l’UCI a «enjoint l’ancien coureur à restituer son maillot jaune, le symbole de sa victoire». Riis répondit que le maillot était dans un carton chez lui et que l’UCI pouvait venir le chercher s’ils le voulaient. Personne à l’UCI ou parmi les organisateurs du Tour ne se souvient de ce qui s’est passé ensuite, ce qui laisse penser qu’ils n’ont pas suivi l’invitation du coureur danois.

Du côté du Comité international olympique (CIO), on prend les babioles un peu plus au sérieux. Si l’organisme décide de retirer à Armstrong sa médaille de bronze aux Jeux olympiques de Syndey, il reviendra au comité olympique américain de récupérer la médaille. Les athlètes ne sont pas obligés par la loi de s’exécuter, mais la plupart restituent les médailles de manière volontaire.

Certains les renvoient par la poste, tandis que d’autres les passent à leur comité olympique national à travers un avocat. Le lanceur de marteau Adrian Annus avait d’abord refusé de rendre sa médaille après que son échantillon a été considéré comme contaminé. Quelques mois plus tard, la pression internationale était devenue insupportable, et il a finalement cédé.

Brian Palmer

Traduit par Grégoire Fleurot

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