Sports

Coupe du monde de rugby: le XV des absents

Blessés, tricards ou en vacances, plusieurs stars de la planète rugby ne gambadent pas sur les vertes pelouses néo-zélandaises. Ils nous manquent.

Gavin Henson à Dublin le 26 février 2006, REUTERS/Kieran Doherty
Gavin Henson à Dublin le 26 février 2006, REUTERS/Kieran Doherty

Temps de lecture: 4 minutes

1-Thomas Domingo (France)

Meilleur pilier gauche d’Europe en 2010, Doming’ a eu la bonne idée de se faire les croisés contre Biarritz fin avril. C’est ça d’être pilier et de tenter des crochets intérieurs...

2- Matthew Rees (Pays de Galles)

Le capitaine des Gallois au Mondial sera un gamin de 22 ans, Sam Warburton. La faute aux problèmes de cervicales du patron. Rees a sûrement compris qu’aller jusqu’en Nouvelle-Zélande pour se faire sortir au premier tour par les Samoa, ça valait pas le coup.

3- John Hayes (Irlande)

Pendant des années, on s’est demandé ce qu’il foutait là. John Hayes, son crâne lisse et ses larmes pendant l’Ireland’s Call auront tout de même porté 105 fois le maillot vert, plus deux tests avec les Lions. Blessé cette année, il n’a pas pu revenir à temps, à bientôt 38 ans. Regardera le Mondial en buvant de la Guinness avec son alter ego du Munster Marcus Horan, lui aussi sur béquilles.

4- Jone Qovu (Fidji)

Le joueur polyvalent du Racing Metro a renoncé au Mondial pour assister son épouse enceinte, comme l’autre fidjien Isa Nacewa. Beau mais triste.

5- Kirill Koulemin (Russie)

Avec lui, la Russie était déjà candidate à la plus grosse rouste du tournoi contre l’Australie. Sans lui, ça ne devrait pas s’arranger. Le déblayeur castrais est blessé, et sa sélection perd un des rares joueurs capables de rivaliser au plus haut niveau.

6- Juan Smith (Afrique du Sud)

Avec 18 champions du monde 2007 dans le groupe sud-africain, il fallait juste être capable de courir pour porter le maillot des Springboks en Nouvelle-Zélande quand on était déjà en France il y a quatre ans. Manque de pot, Juan Smith a un genou en vrac. Les barbares du cap de Bonne Espérance se consoleront avec Shalk Burger, Pierre Spies et Heinrich Brussöw. Dur.

7- Martyn Williams (Pays de Galles)

Il a longtemps partagé le titre de meilleur joueur rouquin d’Europe avec Paul O’Connell, et celui de flanker le plus dynamique avec Olivier Magne. Il finit sur une victoire contre l’Angleterre avec le brassard de capitaine. Classe. Mais bloqué à 99 sélections, moins classe.

8-Sébastien Chabal (France)

Le barbu a, quoiqu’on en pense, réussi à attirer pas mal de monde vers le rugby. On espère que depuis quatre ans, ses supporters néanderthaliens se sont mués en homo sapiens de l’ovalie. Si c’est le cas, ils comprendront les règles, la non-sélection du barbu et le talent de Louis Picamoles.

9- Peter Stringer (Irlande)

Le divin chauve du quinze du Trèfle appartient à une autre époque. Celle des demis de mêlée à l’ancienne, passeur plus que perforateur. Trop classique, trop vieux. Trop moche aussi. Boira des bières en parlant arthrose avec ses potes Hayes et Horan.

10- Matt Giteau (Australie)

«Merci aux ramasseurs de balle, merci aux juges de touche! C'est comme ça...» L’Australien a annoncé à sa manière son éviction de la liste des 30 Wallabies sur Twitter. Il rejoindra la rade de Toulon plus tôt que prévu.

11-Sitiveni Sivivatu (Nouvelle-Zélande)

Le futur Clermontois, 45 sélections sous le maillot à la fougère argentée, paye une saison moyenne et une réputation de feignasse. S’est fait piquer sa place par Zac Guildford, un Justin Bieber brun.

12- Gavin Henson (Pays de Galles)

Le sale gosse du rugby gallois a finalement été laissé sur le carreau par Warren Gatland. Ingérable, fragile, ça lui laissera au moins le temps de parfaire son bronzage artificiel et de réfléchir à que faire de plus stupide que participer à l’émission «Danse avec les stars».

13- Mathieu Bastareaud (France)

Trop gros, trop dilettante, et tricard en Nouvelle-Zélande après sa «rencontre avec une table de chevet» de Wellington, «Bastarocket» enverra son quintal dans les défenses du Top 14 cet automne. Bon, tout le monde sait que le vrai centre qui manquera à l’équipe de France, c’est Yannick Jauzion, en fait.

14- Rupeni Caucaunibuca (Fidji)

L’homme qui a failli être le meilleur ailier du monde - devant Jonah Lomu - mais a préféré manger, boire, fumer de l’herbe et profiter de la vie, restera à Toulouse pendant la Coupe du monde. Le George Best du Pacifique veut se préparer correctement pour la prochaine saison. Dommage.

15- Juan Martin Hernandez (Argentine)

Depuis son chef d’œuvre à la Coupe du monde 2007, «El Mago» multiplie les blessures. La dernière en date - les croisés du genou droit - le prive du Mondial néo-zélandais. Pas de bol pour les midinettes en fleur.

16- Raphaël Ibañez (France)

Le point sur la situation des talonneurs du XV de France: Servat est blessé depuis mai, Szarzewski a joué deux matchs en un an, et Guirado... est Guirado. On peut faire sortir Ibañez du camion-régie de France 2?

17- Sylvain Marconnet (France)

S’est fait traiter de feignasse par Bernard Laporte qui l’a quand même sélectionné pendant huit ans. La France est vraiment dure avec ses vieux. Rentre à la maison avec un poster de Fabien Barcella.

18- Mark Chisholm (Australie)

S’est proprement pété assez tôt pour pouvoir prévoir ses vacances d’été. A l’heure qu’il est, doit se réparer les ligaments en surfant sur la côte basque.

19- Joe Worsley (Angleterre)

Après douze ans à squatter le banc de touche de l’Angleterre avec son strap dégueulasse autour de la tête, s’est finalement fait foutre dehors par son ex-capitaine Martin Johnson. Place aux jeunes.

20- Dwayne Peel (Pays de Galles)

Pas de bol pour Mathieu Lartot, on n’aura pas le droit à sa blague favorite sur cette «Peel électrique». Le demi de mêlée des Diables rouges est au milieu d’une baston entre la fédération galloise et son club de Sale, qui ne l’aurait pas libéré assez tôt pour la préparation estivale.

21- Ryohei Yamanaka (Japon)

La suspension pour dopage la plus rigolote depuis un bail. Le demi d’ouverture s’est fait hara kiri en utilisant une crème interdite, censée lui faire pousser la moustache. A moins que ce soit autre chose... En tout cas, son coéquipier nippon Christian Loamanu, lui, n’a pas fait semblant. Un pétard plus loin, et pas de Mondial.

22- Danny Cipriani (Angleterre)

Le beau gosse anglais avait peu de chances de convaincre son sélectionneur, le peu porté sur la déconne Martin Johnson. Sa découverte de la culture australienne (il joue aux Melbourne Rebels depuis un an) n’a pas arrangé son goût pour la binouze et les filles en tenues légères. Plusieurs fois exclu du groupe pour avoir été retrouvé complètement bourré au petit matin, il avait également réussi l’exploit de se faire exclure d’un bar après avoir chouré une bouteille de vodka.

François Mazet et Sylvain Mouillard

cover
-
/
cover

Liste de lecture