France

L'intervention de Sarkozy décryptée en direct

L'équipe et les chroniqueurs de Slate vous ont fait vivre en direct le dialogue du chef de l'Etat avec un panel de Français.

Temps de lecture: 23 minutes

Ce soir, Slate vous a fait vivre en live le dialogue de Nicolas Sarkozy avec un panel de Français dans Paroles de Français sur TF1. Au programme, direct des propos présidentiels, mise en perspective, commentaires de nos chroniqueurs (Jean-Marie Colombani, Eric Le Boucher, Thomas Legrand, Jean-Yves Nau...) et sélection des meilleurs décryptages et réactions dénichés sur le Net.

Moubarak

23h00: Jean-Pierre Pernaut souligne qu’Hosni Moubarak n’a pas démissionné, mais qu’il délègue le pouvoir immédiatement à son Premier ministre, ce qui est selon le journaliste un «départ de fait».

Nicolas Sarkozy: «C’était inéluctable et ce que je souhaite pour la démocratie égyptienne naissante, c’est que les Egyptiens prennent le temps de se doter de structures de principes qui fait qu’ils trouveront le chemin de la démocratie et non pas le chemin de la dictature religieuse comme cela s’est passé en Iran. Et tout ce que nous pouvons faire, nous, pour aider l’Egypte et la Tunisie à cheminer vers la démocratie (et pas passer d’un régime à un autre pire), c’est notre devoir moral de le faire et c’est aussi notre intérêt.»

A lire sur Slate sur la diplomatie française dans le monde arabe: La grosse panne de la diplomatie française ; Egypte, les raisons de l'embarras français ; Les droits de l'homme, la nouvelle realpolitik française

L'éducation

22h55: l'enseignement supérieur, avec le témoignage d'Edouard, étudiant à Créteil en histoire et anglais.

Edouard: Nos formations extrêmement théoriques, on a besoin de faire des stages pour être en contact avec monde du travail et mon université ne peut pas signer de conventions de stages, cela ne pas partie de ses prérogatives (NDLR : ???) (…) Nos enseignants sont notés en fonction des résultats de leurs recherches et pas de l’intégration dans le monde du travail de leurs étudiants.   

Titiou Lecoq: Le jour où Nicolas Sarkozy a définitivement perdu toute crédibilité pour parler enseignement. Il vient donc de dire à l’étudiant en histoire/anglais “vous faites un bi-Deug”. Depuis la réforme dite LMD, le Deug a disparu (suppression progressive jusqu’en 2006).

Nicolas Sarkozy: Le premier budget de la nation, c’est l’Education nationale: 60 milliards d’euros.

Le métier d’enseignant très difficile et beaucoup plus aujourd’hui qu’hier pas parce que les enfants sont plus durs mais parce qu’aujourd’hui l’Education nationale prend tous les enfants au niveau du collège et du lycée.

Depuis 1990, et je ne parle pas simplement à l’enseignante ni à la mère de famille mais à la citoyenne: depuis 1990 la France a embauché 1 million de fonctionnaires de plus. (…) Je ne serai pas le président de la République qui transformera la France dans la situation que connaît aujourd’hui l’Irlande, la Grèce ou le Portugal.

22h50: Titiou Lecoq: «politique d’embauche systématique» dans l’Education nationale... Ça fera plaisir à tous les vacataires qui galèrent depuis des années. La courbe que montre TF1, se base sur quoi? Dans la courbe «enseignants», ils mettent qui? Les postes ouverts au Capes et à l’agreg? Les vacataires? Les remplaçants? Les AED qui assurent des heures de soutien scolaire?

Sur Facebook, Jo Da Silva: «Enseignante EN CP !!!!!!! my good!!!! ils sont déja en difficultés en CP ? je pensais que c'était au collège que cela se complique...»

Les entreprises et les entrepreneurs

22h37 Titiou Lecoq : Alors, on vous résume «il faut qu’on change notre regard sur les chefs d’entreprise» et les chefs d’entreprise doivent changer de regard sur les femmes et les seniors (plus tôt dans l’émission). Il faut faire une ronde de regards, il faut qu’on change tous les uns envers les autres mais il faut aussi préserver la France pour vivre comme on a toujours vécu mais en changeant dans la continuité avec un capitalisme familial.

Sur Facebook, Henry Moreigne: «Sarko est mauvais et il le sait. Son objectif de renouer avec l'opinion ayant échoué il commence à s'énerver. Il lui reste peu de cartouches. il faut qu'il marque des points sur le thème de l'entreprise.»

L'agriculture

NS, au producteur: «Nous produisez un peu bio, venons de décider que 20% de la restauration collective de l’état sera bio.»

Eric Le Boucher: Le jeune à pull bleu, l'idole de Titiou, a posé une question trop fastoche sur l'agriculture. Nicolas Sarkozy a en effet chaussé les bottes de Chirac de «défense de la politique agricole commune», la PAC. Il l'a défend au nom de la «sécurité alimentaire». Nicolas Sarkozy, comme il l'a dit, se bat pour le maintien de la PAC. Mickaël veut le maintien des aides publiques: on le comprend, le revenu agricole moyen dépend à plus de 50% de ces subventions versées par Bruxelles. Et voilà pourquoi chacune de nos vaches reçoit 2 euro par jour...

Les aides ne sont pas le vrai sujet. L'agriculture française a beaucoup d'atouts mais son avenir dépend plus d'elle même que de Bruxelles: qualité des produits, modernisation des filières, coût du travail, concentration. Chirac a «défendu» l'agriculture et l'a plongée dans l'immobilisme, l'Allemagne qui s'est, elle, modernisée a multiplié par quatre ses exports. Elle nous vend maintenant des fraises!

Gilles Bridier: Poser le problème de l'agriculture dans sa dimension sociétale et s'interroger sur le rôle du politique pour la sauvegarder, c'est bien et c'est le bon niveau du débat. Dommage que certaines réponses se soient situées au niveau des menus des cantines scolaires.

[Sur Facebook] Arnaud Rollet, sur l'agriculture: «Depuis que je suis Président, avec Bruno Lemaire..." Il me semble que pourtant, durant plus de deux ans jusqu'à quasi mi-mandat, Lemaire n'était pas présent. Barnier et Lagarde (source: wikipedia) ont d'abord occupé le poste sous cette présidence.»

22h30 Jean-Marie Pottier: Manifestement, Mickael Poillon reprend le rôle de Pierre Le Ménahès, le militant CGT breton qui avait fortement titillé Sarkozy l'an dernier.

22h25 Titiou Lecoq: Mickaël a compris qu’il n’avait pas beaucoup de temps, il attaque direct: «Vous avez aussi été un peu méprisant.» Paternaliste aurait été plus juste.

[Sur Twitter] Henry Michel 

Le multiculturalisme, l'immigration, l'intégration

Question internet: «Ne trouvez-vous pas que le multiculturalisme est un échec et qu'il est à l'origine de bien des problèmes de notre société?»

Jean-Marie Colombani: L’autre message politique de la soirée concerne les questions d’immigration et d’identité nationale, avec l’alignement de Nicolas Sarkozy sur les nouveaux dogmes énoncés par Angela Merkel et David Cameron selon lesquels le modèle multiculturel a échoué. C’est une proclamation pure positionnement vis à vis du territoire de la droite qui serait menacé par l’extrême droite. Car on ne voit pas à quelle réalité cela peur correspondre en France, qui n’a jamais pratiqué ni prôné un modèle multiculturaliste.

On ne voit pas ce que cette proclamation pourrait changer dans la pratique; à dire le vrai, le seul qui à droite a fait un bout de chemin avec le multiculturalisme, c’est le Nicolas Sarkozy des années 2006-2008, lorsque ministre de l’Intérieur, il cherchait à organiser la communauté musulmane, qu’il a d’ailleurs doté de structures de représentation; et lors que Président, il a paru sinon tourner le dos, au moins amender la doctrine laïque, discours qu’il a corrigé depuis pour revenir à une conception classique de la laïcité. Chez le Premier ministre britannique, il y a dans le constat dressé de l’échec du multiculturalisme une part non négligeable de réalité.

Les Britanniques reconnaissent désormais qu’ils sont allés trop loin dans la tolérance de l’islam radical. Mais cet islam-là n’a jamais été toléré en France, mais le contrôle des prêches de certains imams dans les mosquées françaises ne date pas d’aujourd’hui. Il y a aussi chez Cameron une volonté de ne pas laisser le terrain a des mouvements qui mettent en avant l’identité britannique contre le communautarisme et qui sont des mouvements extrémistes.

Chez Angela Merkel, il y a en revanche un positionnement exclusivement idéologique car elle fait mention d’une notion de «culture nationale». En France, encore une fois, on ne voit pas en dehors d’un positionnement purement idéologique, les changements que le discours de Nicolas Sarkozy peut apporter à la pratique française. Si ce n’est qu’il est revenu à son leitmotiv sur l’identité nationale dont on ne se préoccuperait pas assez à ses yeux, débat qui avait été pourtant pour lui, un fiasco.

Enfin il a eu tort de proclamer que le modèle d’intégration à la française ne marche pas, si du moins tel est le sens qu’il voulait donner à son propos. Ce dont je ne suis pas sûr car il a indiqué ensuite qu’il faut maitriser l’immigration pour ne pas mettre en péril notre model d’immigration.

22h15: Titiou Lecoq: Sarkozy dit que oui, le multiculturalisme est un échec. On s’est trop préoccupé de l’identité de celui qui arrivait et pas assez de l’identité du pays qui accueille. Un exemple précis? Quand la France a-t-elle privilégié l’identité des immigrés? Quelle période? Quelles mesures? Si on reprend la question posée par l’internaute, la seconde partie dit que le multiculturalisme est la source de bien des problèmes de notre société, Nicolas Sarkozy entérine cette déclaration qui laisse entendre que les violences, le chômage etc sont des conséquences de l’immigration.

«Pendant des années, on a eu pour seul politique de régulariser à tour de bras», au congrès du FN à Tours, Marine Le Pen avait dénoncé le fait qu’on donnait la carte d’identité à tous ceux qui la demandaient. (En plus, elle avait rajouté que la nouvelle carte d’identité est moche.)

Jean-Marie Pottier: Sarkozy recycle ses formules: il a employé «un Islam de France et non en Islam de France» à de nombreuses reprises ces dernières années, depuis son arrivée place Beauvau, et encore il y a trois mois.

La pharmacienne cambriolée franco-algérienne réagit aux propos sur l’immigration: «Comment expliquer que tous les immigrants actuels qui arrivent à Nice ils vont aux Moulins? Moi quand je suis arrivée, tous nos voisins français. Aujourd’hui, pour ces gens-là comment voulez-vous qu’ils s’intègrent dans la mesure où ils sont tellement bien regroupés …?»

Henry Michel: Les Moulins, c’est une cité pauvre, populaire des années 60-70's, en «concurrence» avec la zone de l'Ariane, encore plus rêche. Les deux sont en péripherie.

Thomas Legrand: Aucune réponse sur la loi SRU qui n'est pas respectée.

Rappel: Jeudi, The Guardian publiait un article sur les propos de Marine Le Pen saluant le discours de Cameron sur le multiculturalisme.

La médecine, la santé

Bastien Bonnefous: Dommage que Nicolas Sarkozy n'ait pas été interrogé sur ses relations avec Jacques Servier, le PDG et fabricant du Mediator. Les deux hommes se connaissent depuis 1983. Jacques Servier a été un des clients du cabinet d'avocats d'affaire auquel appartenait Nicolas Sarkozy. Enfin, en 2009, le chef de l'Etat a remis les insignes de la grand-croix de la légion d'honneur à Jacques Servier. «Vous avez fait de votre groupe une fondation; Raymond (Soubie, ancien conseiller social de l'Elysée) et moi, on y a joué un rôle», avait-il alors déclaré.

22h02 Titiou Lecoq: est-ce qu’on a le droit de dire là que cette émission est d’un vide intersidéral? Le dispositif de TF1 trouve ses limites avec des participants qui ne contredisent pas Nicolas Sarkozy. Ils expliquent leurs difficultés certes et ensuite le Président leur répond et l’échange s’arrête là. (Evidemment, Mickaël n’a toujours pas parlé...)

21h56: place à la médecine, avec le témoignage d'une médecin.

La dépendance

Nicolas Sarkozy: «J'ai fait de cette question de la dépendance une question centrale. On m'a dit n'y va pas car il y a des élections, mais je ne suis pas d'accord avec cette logique.»

«3 millions de Français de plus de 80 ans, 1,5 million plus de 85 ans. Il faut des moyens pour ça. Une société se juge à la façon dont les enfants traitent leurs parents. ça s’appelle la solidarité des générations. 20% des familles peuvent assumer toutes ces charges.»

Jean-Yves Nau: Plus encore que sur les autres sujets «sociétaux», le président de la République est à l'aise: il exprime ici tout à la fois une compassion individuelle télévisuelle doublée de l'impuissance collective nationale face à cette forme de fatalité.

Comment pourrait-on lui faire des reproches? Il est nourri d'une certitude après avoir consulté les meilleurs experts: on ne connaît rien selon lui ou presque aux causes premières de cette maladie neurodégénérative (des "plaques brunes qui se posent sur le cerveau"). Il n'existe "pas de médicaments".

Tout au mieux peut on espérer en "retarder l'évolution". Conclusion: 300 millions d'euros consacrés à la recherche sur cette maladie "épouvantable" qui peut "tous nous arriver" et ce "dès l'âge de "50 ans". Et de dramatiser un peu plus, évoquant la "violence" potentiellement inhérente à cette maladie et à sa prise en charge par les proches.

Puis, il fallait s'y attendre, l'autoglorification du lancement du grand chantier de la "dépendance". Des problèmes de financement? Sans doute. Que "fait-on" du "grand âge"? Faut voir. Que fait-on des personnes âgées dans nos sociétés? Les mettre dans des maisons de retraite pour qu'on ne les voit plus?

Constat connu. Des chiffres "fous" selon Nicolas Sarkozy dramatisant sans réserve les conséquences à venir du vieillissement programmé de la population. Et le président de la République de décliner un éventail de solutions possibles (assurance, reprises sur succession pour familles indignes, CSG, journée fériée en moins... ); prochaines décisions cet été. Seule certitude : il s'agira de "sommes considérables".

Gilles Bridier: Une «cinquième protection» pour la dépendance... alors que le candidat Sarkozy parlait de «cinquième branche». Une «protection», c'est vague alors qu'une «branche» faisait très clairement référence à la Sécurité sociale, qui en comprend déjà quatre.  Une réforme se pointe dans le financement du système de santé français.

21h50 Ted parle de sa femme, atteinte de la maladie d’Alzheimer. Il raconte son quotidien.

Nicolas Sarkozy: «C’est bouleversant de vous voir vous occuper de votre femme qui ne doit pas vous reconnaitre.

(Ted: Si si en ce moment si).

Il faut plus de places de jour où les aidants puissent déposer le malade et le reprendre le soir. Il faut plus de places en maison. Y a aussi des femmes et hommes qui se retrouvent seuls dans cette situation.»

Bastien Bonnefous:  Comme l'an passé, le dispositif de l'émission rend mal à l'aise: les Français viennent parler de leurs problèmes personnels et le Président se retrouve dans le rôle du psy chargé de les analyser ou du roi thaumaturge à qui chacun demande un miracle.

21h45: un nouveau thème: la dépendance et la maladie d'Alzheimer

21h43 l'apprentissage

«En cas d’alternance ou d’apprentissage, il y a deux fois plus de chances de trouver un travail que s’il y a une formation théorique. En Allemagne, deux tiers des jeunes de 16-20 ans bénéficient de formations alternance ou apprentissage. En France, un tiers. On va changer le statut de l’apprenti. Il n’y aucune raison que le statut soit inférieur à celui de l’étudiant. On va construire une dizaine de centres d’apprentissages.»

Ce n’est pas nouveau, cela a déjà été évoqué en 2009.

[Sur Twitter]

21h42: No comment

«Employer un jeune, c’est une chance, mais employer un quinquagénaire c’est pas un problème et employer une femme ça peut être une chance aussi»

21h41

Titiou Lecoq et Thomas Legrand, en choeur: Si la France est “un immense paquebot” dans un monde qui est un “village”, effectivement, tu m’étonnes que le pays aille mal. Un paquebot dans un village, clairement, ça marche pas.

Plutôt dans la soirée, il avait dit: «C’est comme vider la mer Méditerrannée à la petite cuiller.»

21h38

Sur Facebook, Henry Moreigne: «La promesse de la soirée: une offre de formation à TOUS les chômeurs de longue durée.»

21h30

Bastien Bonnefous: Sur l'emploi, Nicolas Sarkozy n'est pas à l'aise.

Jean-Marie Pottier: Sarkozy prétend que, malgré la crise, il n'y a pas eu de retard d'indemnisation chez Pôle Emploi. La presse s'est pourtant fait plusieurs fois l'écho depuis sa création d'un engorgement au niveau des dossiers d'indemnisation.

[Sur Twitter] Razzy Hammadi (PS) sur l'emploi

21h27: au tour de l'emploi avec le témoignage de Claudine Defaix, de Vichy.

A lire sur Sarkozy et l'économie: Une ambition sans explication ; La dérive «indigne» de la «dépendance» ; RTT et coût du travail: la France n'est pas pire que l'Allemagne ; ISF, le retour de la patate chaude

21h23

Question internet: Les dirigeants mènent grand train alors que Français doivent faire des efforts!

Nicolas Sarkozy:

Michèle Alliot-Marie s’est rendue pour ses vacances en Tunisie et Fillon en Egypte. Pas un centime d’argent public n’a été détourné j’ai regardé de près ces deux éléments. La politique étrangère de la France pas été impactée par ces deux déplacements.

Le Premier ministre a accepté l’invitation du président égyptien, qui lui-même était l’invité d’honneur d’Obama lors du dîner entre Egyptiens et Israéliens.

Mais l’époque a changé et je peux comprendre que ça puisse choquer et ça doit changer. Je leur ai recommandé de passer des vacances en France pour pas être trop loin de son bureau. Je leur ai demandé qu’on en parle s’ils doivent aller à l’étranger pour savoir si c’est cohérent avec la politique étrangère de la France.

A lire sur Slate sur l'affaire Alliot-Marie: La vacance de la déontologie ; Un ministre, ça démissionne? ; L'affaire MAM et les mauvaises habitudes postcoloniales ; L'incivilité de Michèle Alliot-Marie

21h20

Titiou Lecoq: AH mon grand espoir de la soirée, Mickaël en pull bleu. Le premier à s’opposer frontalement à Nicolas Sarkozy. Mickael a l’air consterné par ce que raconte le président de la République. Il en mangerait son pull bleu. On sait déjà que le clash sera entre eux. Là, c’était presque un teasing de TF1 «attendez, restez, ça va chauffer».

[Sur Twitter] Le député Tardy:

Pendant ce temps-là, une dépêche AFP tombe

> Affaire Bettencourt: l'ex-conseiller justice de Sarkozy interrogé par la police (sources policières) (URGENT AFP)

A propos des 35heures et de la désindustrialisation de la France

Gilles Bridier: 35 heures toujours. Rappel: elles ne sont pas un butoir. En revanche, l'Allemagne, à la différence de la France, a entretenu et consolidé ses filières industrielles, ce qui est d'ailleurs la conclusion des Etats généraux de l'industrie initiés par ... Nicolas Sarkozy. La reconstitution de filières qui dynamisent les PME sous-traitantes a été mise en avant, mais pourquoi ont-elles été dissoutes alors qu'elles ont fait le succès de secteurs comme l'aéronautique, le nucléaire...? Absence de vision, abandon de politique industrielle, désinvestissement en matière d'innovation. On notera par exemple que dans l'accord entre PSA et BMW sur les moteurs hybrides, BMW se charge de la recherche et développement, PSA de la partie industrielle. Ce genre d'accord ne débouche-t-il pas sur une perte de substance industrielle qui, à terme, sera pénalisant?

21h08

Lionel Dauguet (du panel):

Est-ce que vous pouvez nous assurer que par la suite on aura toujours des commandes pour des bateaux? Et ce fameux projet des éoliennes il va se concrétiser?

Jean-Marie Pottier: Sarkozy profite d'avoir face à lui un ouvrier des Chantiers navals de Saint-Nazaire (qui vont construire des frégates Mistral pour la Russie) pour vanter l'interventionnisme de sa politique industrielle. En 2008, l'Etat était entré au capital des Chantiers, en prenant une minorité de blocage.

La justice:

Jean-Marie Colombani: Sur la sécurité, comme sur la justice, Nicolas Sarkozy reste égal à lui-même. A cette pharmacienne quatre fois cambriolée qui lui a posé une question et une seule, à savoir, que l’efficacité de la police ne peut être liée qu’à sa proximité, donc sans prononcer le mot, elle a demandé une police de proximité, Nicolas Sarkozy a répondu par son propre credo, à savoir changer la loi et introduire des jurés populaires. Il a surtout vanté son propre bilan depuis 2002, se référant à des données qui peuvent nous paraître antédiluvienne, celle du gouvernement Jospin, et fort de ce bilan, il continue de camper sur les mêmes recettes, ajouter des lois aux lois et en appeler au peuple contre les magistrats.

Changer la loi, c’est pour lui modifier le régime des sanctions sur les mineurs délinquants, dont il considère — en tout cas pour ceux dont il a parlé qui sont adolescents — qu’ils ne peuvent plus ressortir d’une justice pour enfant et pour introduire l’idée que les sanctions soient systématiques.

L’automaticité n’est pas loin et avec elle les problèmes que cela pose à tout juriste comme à tout démocrate. Quant à justifier les jurys populaires, il l’a clairement relié à l’insuffisance des sanctions à ses yeux. La justice sera désormais rendue non plus AU NOM du peuple français, mais PAR le peuple français. On est là dans un positionnement politique limpide et qui refuse de tenir les deux bouts de la chaîne, puisqu’il considère que la prévention tient dans la certitude de la sanction. Il s’est aussi indigné des peines non exécuté en omettant d’en signaler la cause : si l’on devait comme l’avait révélé un rapport interne du ministère de la Justice, exécuter toutes les peines prononcées en France, il faudrait doubler le nombre de détenus, alors que les prisons sont déjà surpeuplées.

Selon que l’on adhère à la vision qu’il donne de son propre bilan, c’est à dire une vision positive ou non, on considérera soit qu’il a raison de persévérer sous la menace d’une surenchère du FN, soit et c’est mon cas, qu’il persévère dans l’erreur de conception même d’une politique répressive qui peut satisfaire momentanément, par l’annonce d’une nouvelle législation, mais qui ne règle pas le problème sur le terrain.

Le résumé de l'intervention

L'émission à peine commencée, Nicolas Sarkozy consacre près de vingt minutes à la seule affaire Laetitia Perrais et à ses suites, contre une seule toute petite phrase sur l'Egypte. Malgré le mouvement de mécontentement inédit dans la magistrature, il n'en démord pas : cette affaire scandalise les Français et donc le premier d'entre eux. Même s'il reconnaît que la majorité des magistrats sont « compétents, honnêtes et diligents ». Mais la jeune Laetitia a été « violée par un récidiviste, assassinée par un récidiviste, découpée en morceaux ». Donc «s'il y a des fautes, il y aura sanction», promet le chef de l'Etat, «stupéfait» par ce drame.

Refusant de reculer, il retrouve un ton et des thèmes qui rappellent sa campagne présidentielle de 2007 : le sentiment d'insécurité, l'hyperviolence et la délinquance des mineurs. Déjà en 2007, il voulait s'attaquer à l'ordonnance de 1945 sur la justice des mineurs, un dossier qu'il n'a pas réussi à mener à terme. Sans en prononcer le terme, il promet donc de s'en charger pour la prochaine campagne de 2012.

Au final, Nicolas Sarkozy annonce sur le volet Justice, une nouvelle loi sur la justice des mineurs, 3000 places de prison supplémentaires et une « concertation » avec le monde judiciaire sans vraiment entrer dans le détail. Pas sûr que cela calme la colère actuelle des magistrats. Mais peut-être n'est-ce pas l'objectif d'un président qui préfère s'adresser aux Français et à leurs émotions.  

20h58: Nicolas Sarkozy

«Entre 2002 et 2010, le nombre de magistrats a augmenté, les greffiers de 8.700à 10.700, une augmentation 22% du personnel de réinsertion. Le nombre a augmentéde 143%, les effectifs policiers de 122%. Cette année, le budget de la justicea été augmenté de 4,22%. 30.000 peines de prison pas exécutées: je peux pasl'accepter. Pourquoi?»

Bastien Bonnefous: Oui, les moyens pour la justice augmentent, mais Nicolas Sarkozyne se compare jamais avec le reste des pays européens. Selon le Livre Blanc del'Union syndicale des magistrats, paru en 2010, la France est 37e sur 43 paysconcernant le budget public annuel alloué au système judiciaire, derrière l'Arménie ou l'Azerbaïjan. La France a en moyenne 3 procureurs pour 100 000habitants (contre 10 en moyenne en Europe) et 9 juges professionnels (contre 20en moyenne en Europe)

Les Etats généraux, Sarkozy n'en veut plus. Il préfère même que le mot soit dans la bouche de Pernaut.

Thomas Legrand: c'est vraiment parce que je dois faire un édito demain et que je live  sur Slate que je reste devant mon post... J'ai la zapette qui me démange! On entend tout ça depuis 2002...

20h56:

Sur Twitter, Sandrine Bélier, députée européenne Europe Ecologie, et chroniqueuse sur Slate: «Quels moyens sont donnés au pouvoir judiciaire et juridictionnel? Refuser la fatalité, c'est donner les moyens à la justice de fonctionner, non?»

20H50: Le fait divers de Pornic, la mort de Laetitia

Nicolas Sarkozy:

Mais pour moi ce qui fait déborder le vase c'est cette jeune Laetitia violée par un récidiviste, assassinée par un récidiviste, découpée en morceaux par ce même récidiviste s'il s'avère que bien lui les charges sur lui étant très lourdes. Quand cette affaire Laetitia est arrivée, comme tous les Français j'ai été stupéfié. Depuis 2002, que je suis ministre de l'intérieur, j'essaye de faire une chose: si elles me le demandent, de recevoir les parents des victimes. 

Bastien Bonnefous: Faire peur, effrayer le peuple, populisme, fait divers, personnalisation des questions, parole sacrée de la victime... 2012 : il ne peut pas faire campagne sur son bilan parce qu'il n'est pas bon; pour l'instant, il ne propose pas de nouvelles idées, donc fera-t-il campagne uniquement sur la peur?

A nouveau, sur l’affaire Laetitia, le chef de l’Etat se trompe. A relire, la chronique de Thomas Legrand

A lire sur Slate sur les rapports de Sarkozy et de la justice: Mai 68, bouc émissaire de Sarkozy ; Sarkozy, la justice en boomerang ; Nicolas Sarkozy, l'obsession de l'émotion

20h47: Nicolas Sarkozy:

«Ne pas signaler l'absentéisme de votre enfant à l'école c'est coupable»

Titiou Lecoq: Jusqu'à preuve du contraire, c'est l'établissement scolaire qui signale les absences des élèves aux familles... Mais évidemment, si c'est pour finir sur "aide-toi, le ciel t'aidera" (on parle donc de prévention de la délinquances des mineurs hein) on est plus à un non-sens près.  

Bastien Bonnefous: étonnant comme il reprend les mêmes thèmes et le même ton que durant la campagne de 2007... 

20h46

Thomas Legrand: NS ne répond pas sur la question de la pharmacienne sur la police de proximité... 

Bastien Bonnefous: il ne recule pas malgré le mouvement dans la magistrature et continue à jouer sans la dire le peuple et l'opinion contre les professionnels de la justice mineurs et jurys populaires, encore deux lois sécuritaires de plus.

Première relance de Pernaut, pour revenir sur la justice.

Via Facebook: «ça fait maintenant 3 minutes qu'il dit que c'est important de faire un truc contre la délinquance des mineurs. Il faut faire un truc apparemment. Car il faut faire quelque chose. Car bon, on ne peut pas laisser les choses comme ça. Il faut faire bouger les choses...Bon, ok, j'ai compris. C'EST QUOI LE PLAN ??» 

20h42: La délinquance des mineurs

Titiou Lecoq: Pour une législation en fonction de la taille des délinquants. Exemple de délinquant : "17ans, 1m85" c'est sûr que sa taille est une circonstance aggravante/. 

Bastien Bonnefous: Nicolas Sarkozy va encore refaire le procès de l'ordonnance de 1945 sur les mineurs, une de ses rares promesses sécuritaires de 2007 qu'il n'a pas portées devant le Parlement. Mais il ne prononce pas «ordonnance de 1945», chiffon rouge pour la gauche et les associations 

Titiou: Bastien est moins LOL que moi 

A lire, sur le site du PS: le PS publie sur son site les promesses non tenues par Nicolas Sarkozy l'an dernier.  

Gilles Bridier: «Le problème des mineurs»: justement, les éducateurs et les juges pour enfants sont dans la rue pour réclamer des moyens, et pas seulement un texte législatif en plus, pour répondre à la délinquence des mineurs. 

20h40: L'insécurité.

Titiou Lecoq: «C'est c'que vivent le quotidien de tous les gens» ok... Je parle mal, donc je vous comprends.

Bastien Bonnefous: Le fameux sentiment d'insécurité, back to 2007!

Jean-Marie Pottier: Sarkozy aime effectivement beaucoup son poste de ministre de l'Intérieur: en comparaison, il prétend avoir été ministre des Finances pendant deux ans depuis 2002, alors qu'il l'a été huit mois, de mars à novembre 2004. 

Thomas Legrand: Nicolas Sarkozy parle sur TF1 au moment où «l'histoire est en marche» en Egypte... mauvais timing! 

20h32: Attaque directe sur l'identité nationale sans prononcer le nom. Et boum, directement derrière, le thème de l'insécurité. C'est au tour de la pharmacienne niçoise: Fatidha Djegaoud, pharmacienne. A lire un article de Nice Matin qui lui est consacré. 

20h31:L'intro de Nicolas Sarkozy

«Le monde change à une vitesse stupéfiante. Les Français voient ça très loin et en même temps se disent dans leur vie quotidienne "qu'est-ce que ça va changer pour nous". »

«Je suis frappé qu'au fond nous avons réussi tous ensemble à traverser une crise comme le  monde n'en n'a pas connu depuis un siècle sans violence

Garder la France, préserver, défendre, vivre comme on a toujours vécu, transmettre, protéger = fini la rhétorique du changement de la dernière présidentielle. #aurevoirObama 

Parmi les membres du «panel» ce jeudi soir, Mickaël Poillon, agriculteur dans le Pas-de-Calais, dont La Voix du Nord nous apprend qu'il était tête d'une liste «Mettez le Nord-Pas-de-Calais dans votre assiette» aux régionales 2010 pour les Jeunes Agriculteurs, et se définissait en opposition aux «écolo moralistes, qui portent un regard urbain sur ce qu'il faudrait faire de la campagne», et à «la droite de l'industrie agricole». Il avait recueilli 1,03% des voix. 

20h29: Il y aura bien de l'Egypte au menu. 

«Un show inconcevable ailleurs»

20h10 L'émission télévisée de Sarkozy serait-elle inconcevable dans d'autres pays européens? Commentaire sur Twitter de l'eurodéputée Europe Ecologie/Les Verts Sandrine Bélier, par ailleurs chroniqueuse sur Slate: «Si, un show tout a faire concevable en Italie avec S. Berlusconi sur l'1 de ses chaînes privées...».

19h45 Deux éclairages étrangers sur l'émission de ce soir. Le site MyEurop consacre un article à «un show inconcevable ailleurs», et explique qu'une émission du même type existe en Espagne, mais sur une chaîne publique et sans que le gouvernement puisse contrôler le casting, choisi par «un institut de sondage indépendant». Au Royaume-Uni, «une émission dédiée au chef du gouvernement et téléguidée par les communicants du 10 Downing Street est tout simplement inconcevable». Enfin, en Allemagne, «une telle émission est tout simplement impensable dans un pays où une partie de la population a été soumise à la propagande d'un parti unique pendant quarante ans». Bernard Delattre, le correspondant de La Libre Belgique à Paris, explique lui que «en guise d'interlocuteurs, [Nicolas Sarkozy] n'aura face à lui que des Français probablement tétanisés et Jean-Pierre Pernaut, l'ineffable présentateur du 13 Heures de TF1, qui n'est pas connu pour être un extrême-gauchiste».  

19h15 L'émission de ce soir va susciter d'abondants commentaires sur Internet. A droite, Jean-François Copé a appelé les militants à investir les sites d'information pour commenter les articles consacrés à la soirée. A gauche, le PS a annoncé un live destiné à affûter des contre-arguments au discours présidentiel.

18h30 La chaîne Public Sénat, qui cite l'Elysée, affirme que Nicolas Sarkozy s'exprimera sur la situation internationale si, comme cela semble pouvoir être le cas, Hosni Moubarak quitte le pouvoir en Egypte.

 C'était il y a un an...

«J'attends pas à l'aéroport»

«J’essaie de rester en contact avec ces réalités, même si je ne les vis pas moi-même. J’prends pas les transports en commun par exemple, j’attends pas à l’aéroport, je peux pas aller faire des courses. De ce côté là, j’ai pas la vie des autres. Mais la réalité des difficultés, des échecs, des attentes, je vous prie de croire que je les perçois bien tous les jours.»

Le 25 janvier 2010, Nicolas Sarkozy ouvrait par ces quelques mots la première édition de Paroles de Français, émission voulue pour l’humaniser en le mettant en face, non pas de journalistes, mais d’un panel de Français «représentatifs», et qui avait réuni 8,6 millions de téléspectateurs.

Au menu ce jeudi soir

Un an plus tard, le chef de l’Etat est de retour sur la même chaîne pour la même émission, dans un contexte toujours difficile, enflammé ces derniers jours par les polémiques sur la justice, après le meurtre de la jeune Laëtitia Perrais, et sur l’attitude de la France vis-à-vis de la Tunisie, avec notamment l’affaire Alliot-Marie. Objectif de ce passage télévisé selon son entourage, cité par l’AFP: «faire la pédagogie de son action» dans des domaines comme l’emploi, la sécurité, la dépendance...

La Tunisie «hors cadre», pas la justice

Avec son panel de Français piochés dans les reportages de TF1 et LCI et Jean-Pierre Pernaut pour passer les plats, la formule de l’émission reste la même, malgré quelques changements cosmétiques (neuf participants au lieu de onze afin de passer plus de temps sur chaque sujet, une grande table au lieu de plusieurs petites, un plus grand studio).

Sur le fond, le CV de certains invités, choisis par Pernaut et la directrice de l’information de TF1 Catherine Nayl, permet de deviner les thèmes abordés: on trouvera notamment une pharmacienne niçoise cambriolée à plusieurs reprises ces dernières semaines, une institutrice, un ancien chômeur qui vient de retrouver un emploi, un ouvrier de chantier naval, un homme dont l’épouse a perdu son autonomie pour évoquer la dépendance, un paysan, une chef d'entreprise...

Jean-Pierre Pernaut, interviewé notamment par RMC, France Soir ou Métro, a expliqué qu’il ne connaîtrait pas les questions à l’avance mais seulement les thèmes, et que la Tunisie était «hors cadre» mais qu’une question pourrait être posée si cela «préoccupait» un membre du panel. En revanche, il posera lui-même une question sur le fonctionnement de la justice si celle-ci ne surgit pas spontanément.

Les promesses non tenues de 2010

Les éventuelles promesses que Nicolas Sarkozy pourrait faire ce soir seront attentivement scrutées, car plusieurs de celles de janvier 2010 n’ont pas été tenues. «Dans les semaines ou les mois qui viennent, vous verrez le chômage se retourner», avait-il notamment promis à ses interlocuteurs: une petite phrase qui lui a été fréquemment rappelée depuis, alors que le nombre de chômeurs (catégorie A) est passé de 2,65 à 2,73 millions en un an. Nicolas Sarkozy avait également évoqué «la possibilité d'une loi» concernant son idée de répartir «en trois tiers» les bénéfices dans les entreprises, entre les salariés, les actionnaires et l'investissement. Un an plus tard, cette loi se fait toujours attendre.

Face au professeur contractuel dans un lycée professionnel depuis six ans, le chef de l'Etat avait épinglé une situation «profondément anormale» et évoqué la «titularisation progressive des contractuels» dans l'ensemble de la fonction publique. Encore un rendez-vous manqué... Enfin, il avait défendu la taxe carbone, censée permettre de «consommer autrement» et de «produire propre» dans une France amenée à «donner l'exemple». Deux mois plus tard, en mars 2010, la mesure environnementale était pourtant retirée par l'Elysée.

Les précédents panélistes déçus

Ces derniers jours, les médias ont d’ailleurs retrouvé plusieurs «panélistes» de janvier 2010, qui ont fait part de leur déception un an plus tard. Pierre Le Ménahès, militant CGT de la fonderie de Caudan (Morbihan), qui avait qualifié de «simpliste» les propos de Nicolas Sarkozy en direct, a estimé dans Le Télégramme que le chef de l’Etat «ne trompe plus grand monde». Nathalie Perriot, une jeune bac+5 au chômage, a elle déploré sur Europe 1 le manque d’écoute du côté des services de l’Elysée, dont Nicolas Sarkozy avait promis qu’ils l’aideraient dans sa recherche d’emploi. «Je savais bien que Nicolas Sarkozy n'allait pas pouvoir régler tous nos problèmes, je ne suis pas naïve, mais je pense que malgré tout, il y avait un côté enfantin en nous qui espérait. Mais cela n'a servi à strictement rien. Pire, la réforme des retraites est passée entre temps», a de son côté expliqué à L’Express Marguerite Gauthier, qui était venue parler de l’emploi des seniors. L’éleveuse Sophie Poux et la caissière Bernadette Tessadri ont aussi fait part de leur déception au Midi Libre: la première devait d’ailleurs accompagner en fin de journée Ségolène Royal dans un déplacement en Dordogne.

J-M.P.

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