Monde / Économie

À Singapour, des toits de parkings transformés en fermes urbaines

Certaines fermes produisent jusqu'à 400 kilos de légumes par jour.

Au moins une douzaine de fermes ont vu le jour depuis le lancement du projet. | Swapnil Bapat via <a href="https://unsplash.com/photos/sJ7pYyJFyuA">Unsplash</a>
Au moins une douzaine de fermes ont vu le jour depuis le lancement du projet. | Swapnil Bapat via Unsplash

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur BBC

Alors que Singapour importe actuellement plus de 90% de sa nourriture, le gouvernement tente de réfléchir à des actions pour augmenter la production alimentaire à l'échelle locale.

Ainsi, depuis 2020, il met à disposition des parcelles sur les toits des parkings afin qu'elles soient transformées en fermes urbaines, explique la BBC. Au moins une douzaine de fermes ont vu le jour depuis le lancement du projet.

«Singapour est assez petit mais nous avons de nombreux parkings. C'est une sorte de rêve d'avoir des fermes [ici] pour répondre aux besoins des résidents de la communauté», a déclaré Mme Goh, qui tient l'une des fermes. Celle-ci fournit jusqu'à 400 kilos de légumes par jour aux personnes habitant à proximité.

Bien qu'elle ait reçu des subventions de l'État, son entreprise n'est pas encore rentable. Le démarrage de la ferme lui a coûté environ un million de dollars singapouriens (environ 708.000 euros) et une grande partie de l'argent a été dépensée en équipements pour accélérer la récolte. «Il s'agissait du premier appel d'offres pour le toit d'un parking attribué par le gouvernement, le processus était donc très nouveau pour tout le monde», précise la cultivatrice.

Trois fois plus de production

Un autre agriculteur urbain, Mark Lee, affirme que les coûts élevés l'ont poussé à déménager dans un bâtiment industriel qui facture un loyer moins élevé. «Les légumes ne sont en fin de compte que des légumes. Vous pouvez en faire pousser des frais et de la meilleure qualité qui soit, le prix de vente reste limité. Nous ne parlons pas de truffes ici», a-t-il relevé.

D'autres cultivateurs ont réussi à trouver des combines en facturant aux gens des frais mensuels pour récolter des légumes dans leur ferme urbaine. L'idée serait particulièrement populaire auprès des familles qui vivent à proximité. «C'est une approche de type communautaire, plutôt qu'une approche commerciale», développe l'un d'eux, Nicholas Goh.

Sonia Akter, professeure adjointe à la Lee Kuan Yew School of Public Policy, estime auprès de la BBC que les coûts d'exploitation élevés resteront probablement un défi majeur pour les agriculteurs urbains. «Singapour offre de nombreuses subventions et un soutien financier aux entrepreneurs qui travaillent dans cet espace. La question est de savoir si ces fermes pourront fonctionner et être commercialement viables lorsque le soutien gouvernemental cessera d'être versé.»

Outre la location des parcelles, le gouvernement de Singapour mise sur des fermes avec des installations de haute technologie pour augmenter la production de la nourriture à l'échelle locale. Certaines de ces fermes sont déjà rentables et peuvent encore augmenter leur production, selon la Singapore Food Agency (SFA).

D'ici à 2030, Singapour souhaite produire 30% de la nourriture qu'il consomme, soit trois fois plus qu'actuellement.

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