Ces derniers jours, ce n’est pas qu’en Europe que le changement climatique a des conséquences dramatiques. De l’autre côté du globe, en Nouvelle-Zélande, des centaines de manchots pygmées au plumage bleu, aussi appelés «kororās» dans le pays, s’échouent sur les plages.
Depuis le début du mois de juin, le spécialiste de l’environnement Vaughn Turner parcourt la 90 miles beach, une plage au nord de l’archipel, afin de compter les cadavres des petits oiseaux. D’après lui, ce sont près de 200 volatiles qui échouent chaque jour dans les dunes.
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De son côté, la société ornithologique de Nouvelle-Zélande a constaté que les manchots semblent pour la plupart être morts dans la mer, et non une fois parvenus sur la plage. Graeme Taylor, un membre du Département de conservation du pays, explique que ce genre de phénomène n’est pas nouveau, mais qu’il est de plus en plus fréquent.
Plus assez de nourriture
«Dans le passé, vous pouviez avoir de nombreuses bonnes années, puis une mauvaise lors de laquelle de nombreux oiseaux mourraient, mais les bonnes années reprenaient ensuite, explique le scientifique à Radio New Zealand. Seulement, si la balance continue de pencher vers les mauvaises années, ils ne seront plus capables de s’en remettre».
La raison de ces vagues de décès est la température de l’eau. Lorsqu'elle se réchauffe trop, les poissons que mangent habituellement les manchots se déplacent vers des eaux plus froides ou s’enfoncent plus profondément, où les manchots ne peuvent plus les attraper.
En manque de nourriture, les manchots ne peuvent pas produire la couche de graisse qui les protège habituellement du froid de l’océan. Les oiseaux se retrouvent donc en hypothermie, et finissent par mourir.