Santé / Sciences

Les insomnies peuvent-elles engendrer un déclin cognitif?

Selon une nouvelle étude impliquant près de 1.800 participants, un manque de sommeil aigu à l'âge adulte participerait au développement de troubles de la concentration et de la mémoire.

Les chercheurs soulignent l'importance de la prévention. |<em> c</em>ottonbro <a href="https://www.pexels.com/fr-fr/photo/personne-femme-lit-chambre-a-coucher-6951509/">via Pexels</a>
Les chercheurs soulignent l'importance de la prévention. | cottonbro via Pexels

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Science Alert

On le sait depuis longtemps : un sommeil sain aide à conserver une bonne santé, autant mentale que physique. De récentes recherches viennent une nouvelle fois le confirmer. Une étude, publiée dans le Journal of Aging and Health le 28 avril dernier, montre ainsi que les personnes atteintes de troubles du sommeil à l'âge adulte sont plus susceptibles de devoir faire face à des formes de déclin cognitif ultérieurement dans leur vie, rapporte Science Alert.

Portant sur environ 1.800 participants, originaires de Finlande et suivis durant près de dix-sept ans, cette enquête dévoile qu'un manque de sommeil aigu peut être la cause d'une perte de la mémoire et d'une diminution de la concentration ou des capacités d'apprentissage après la retraite.

«Nos résultats ont montré que les symptômes d'insomnie à l'âge adulte peuvent augmenter le risque de déclin cognitif à l'âge de la retraite», expliquent des chercheurs de l'université d'Helsinki. «L'analyse a par ailleurs montré que l'augmentation des troubles du sommeil était liée à des problèmes plus graves de la fonction cognitive.»

Selon les chercheurs, plus ces insomnies persistent plus elles risquent d'avoir des conséquences sur la santé de la personne qui en souffre. Aussi, plus tôt on y remédie, moins les risques de pertes cognitives sont élevés.

Mieux vaut prévenir que guérir

«Une détection précoce des symptômes d'insomnie à l'âge adulte pourrait être un point d'intervention potentiel pour améliorer la qualité du sommeil et prévenir le déclin cognitif plus tard dans la vie», soutiennent les chercheurs à l'origine de l'étude. Ils avancent par ailleurs qu'en plus d'améliorer le bien-être des personnes âgées, cette prévention pourrait également permettre d'économiser des fonds publics et d'augmenter l'espérance de vie d'une manière générale.

Ainsi, l'équipe scientifique suggère plusieurs manières de corriger nos mauvaises habitudes de sommeil sans attendre: tenter de se coucher à heure régulière, améliorer notre espace de sommeil (s'endormir dans un environnement ni trop chaud ni trop froid) ou encore faire attention à notre alimentation avant le coucher. Rappelons cependant que ces conseils sont loin d'être suffisants pour certains insomniaques sévères et que ce trouble est complexe.

Science Alert précise également que cette étude présente des limites, la première d'entre elles étant qu'elle se base sur les déclarations des patients et non sur des tests objectifs effectués par des professionnels. En revanche, cette base de données pourrait être grandement utile à d'autres recherches s'intéressant aux effets à long terme de l'insomnie sur le cerveau.

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