Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Atlantic
Existe-t-il une recette miracle pour rendre les relations parents-enfants plus harmonieuses? En 2015, des chercheurs ont constaté qu'environ «11% des mères âgées de 65 à 75 ans ayant au moins deux enfants adultes s'étaient totalement éloignées d'au moins l'un d'entre eux». L'étude portait principalement sur des mères originaires du Royaume-Uni, des États-Unis et du Canada. The Atlantic a donc récemment posé la question à Arthur C. Brooks, expert en sciences sociales et écrivain spécialisé dans la quête du bonheur. Selon lui, il est essentiel de diminuer ses attentes envers l'autre pour atteindre cet objectif. Et surtout, nul besoin d'être parfait pour entretenir une relation saine et satisfaisante.
Si de bonnes relations entre les jeunes adultes et leurs parents ont été associées à un meilleur état psychologique, Brooks soutient que «même dans le meilleur des cas, la tension entre les différentes générations d'adultes dans une famille est normale». Selon lui, l'une des principales sources de cette tension vient du décalage entre le rôle qu'on estime que l'autre doit jouer et ses actions réelles.
Par exemple, «les enfants ont tendance à estimer qu'ils font plus pour aider que ne le pensent leurs parents», explique le spécialiste. Certains parents en attendent trop de leurs enfants et jugent qu'ils ne sont pas assez ambitieux. Ou encore, «les pères déclarent des niveaux d'implication dans la relation plus élevés que ne le perçoivent leurs enfants adultes». Tous ces décalages entre les attentes et la façon d'agir peuvent donc donner lieu à de la rancœur.
Communication, acceptation et initiative
Le spécialiste du bonheur donne quelques conseils. D'abord, une évidence: n'essayez pas de lire dans les pensées de vos proches. Beaucoup de personnes ne se comprennent pas par manque de communication. Pour pallier cet écueil, Arthur C. Brooks suggère d'organiser des réunions de famille régulièrement, avec la possibilité de parler de son ressenti avant que certains petits soucis ne se transforment en gros problèmes.
Deuxièmement, il peut arriver que vous ne partagiez pas les mêmes choix de vie que vos parents, ou que vous trouviez ceux de vos enfants trop éloignés des vôtres. L'expert répond que, même si cela peut «sembler moralement incohérent ou même hypocrite», il est possible de coexister avec de petites divergences d'opinion en ne s'attendant tout simplement pas à ce que l'autre change d'avis.
Enfin, au lieu d'attendre que vos parents ne vous traitent plus comme des enfants, prenez vous-même l'initiative de les traiter comme des amis ou comme des pairs. Des recherches ont montré que cette «maturité filiale» a une influence non négligeable sur les relations parents-enfants.