Boire & manger / Sciences

Des scientifiques ont découvert le chocolat parfait

Le manger sous la forme de spirale permettrait l'expérience de dégustation idéale.

Nous apprécions particulièrement la sensation de casser un aliment à l'intérieur de notre bouche, notamment pour le son que cela produit. | Tetiana Bykovets <a href="https://unsplash.com/photos/z4FB_cGb9p0">via Unsplash</a>
Nous apprécions particulièrement la sensation de casser un aliment à l'intérieur de notre bouche, notamment pour le son que cela produit. | Tetiana Bykovets via Unsplash

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Smithsonian Magazine

Selon le Syndicat du chocolat, les Français en consomment en moyenne 13,2 kilos par an et par foyer. Nul doute que c'est donc une gourmandise très appréciée, qui place d'ailleurs notre pays à la sixième place des plus gros consommateurs de chocolat du monde. Cette nouvelle devrait donc vous réjouir: récemment, des scientifiques néerlandais ont découvert ce qui pourrait rendre notre expérience de consommation encore plus agréable. Smithsonian Magazine s'est penché sur cette nouvelle innovation visant à conceptualiser le chocolat parfait.

C'est à l'Université d'Amsterdam que le projet est né d'utiliser la physique et la géométrie pour répondre à la question suivante: qu'est-ce qui rend le chocolat si appréciable et sous quelle forme le consommer pour vivre la meilleure expérience gustative? Les recherches menées ont abouti à la conclusion que la forme de chocolat parfaite est celle d'une spirale, obtenue grâce à une imprimante 3D. «Heureusement, il n'y avait personne dans toute l'équipe qui n'aimait pas le chocolat», plaisante Corentin Coulais, le physicien qui a dirigé le projet.

Habituellement, ce chercheur travaille avec des métamatériaux (non alimentaires), soit des matériaux qui possèdent des propriétés introuvables dans la nature. C'est un partenariat avec le géant de l'alimentation Unilever qui les a conduits, lui et son équipe, sur les routes du cacao. La recherche s'inscrit donc dans le domaine des «métamatériaux comestibles», qui a pour but de créer des aliments plus nutritifs ou encore meilleurs et plus faciles à manger.

Une précision d'horloger

Après avoir tempéré du chocolat contenant 72% de cacao, les scientifiques ont imprimé plusieurs formes différentes, certaines se rapprochant de la lettre «S» quand d'autres ressemblaient à de véritables labyrinthes. Puis ils ont soumis ces prototypes à des tests mécaniques permettant de voir en combien de morceaux ils se casseraient une fois croqués par le consommateur, y compris en fonction de s'ils étaient croqués par le côté ou par le dessus.

Enfin, la dernière étape de la recherche publiée en avril a fait des heureux puisqu'elle a consisté à faire tester ces différentes formes à des cobayes. Corentin Coulais explique: «Plus la forme était complexe et le croc engendrait de fissures, plus les consommateurs semblaient l'apprécier.»

Le fait que les testeurs aient préféré les formes les plus croquantes n'est pas étonnant. Des recherches précédentes avaient prouvé que nous apprécions particulièrement la sensation de casser un aliment à l'intérieur de notre bouche, notamment pour le son que cela produit. Certains scientifiques pensent aussi que ce pourrait être dû au fait que nous associons le croquant à la fraîcheur, contrairement au moelleux qui serait synonyme de pourriture. La texture aurait potentiellement aidé nos lointains ancêtres à trouver les aliments les plus nourrissants.

Le domaine des «métamatériaux alimentaires» est en plein essor et promet de nombreuses avancées. Il pourrait permettre, par exemple, de créer de la nourriture à faible empreinte carbone, de faciliter la vie à des personnes malades qui ont des difficultés à mastiquer, ou encore de créer des hologrammes comestibles et ainsi supprimer les étiquettes sur les aliments.

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