Plusieurs médias russes et anglo-saxons ont rapporté le décès d'Alexander Subbotin, un ancien haut responsable du géant pétrolier russe Lukoil. Ce dernier a été retrouvé mort alors qu'il se trouvait dans la résidence d'un chaman dans la ville de Mytichtchi, au nord de Moscou, rapporte The Independent.
Le journal britannique relaye par ailleurs des informations du canal Telegram Mash, selon lesquelles l'homme d'affaires se serait rendu chez le chaman afin que ce dernier l'aide à soigner sa gueule de bois grâce à du venin de crapaud. Cette information n'a pour l'instant pas été confirmée par les autorités russes.
«Il lui a fait une incision sur la peau, y a versé du venin de crapaud –et après avoir vomi, Subbotin a vu son état apparemment amélioré», peut-on lire sur Mash d'après le média britannique. Toujours selon The Independent, les deux hommes se connaissaient depuis longtemps et ce n'était pas la première fois que Subbotin avait recours à ce genre de remède.
Lors de sa visite, l'homme d'affaires se serait soudainement senti mal. L'hôte lui aurait alors proposé de s'allonger au sous-sol de sa maison. Selon l'agence de presse russe TASS, l'oligarque aurait été victime d'une crise cardiaque, même si un examen médico-légal doit encore établir la cause de son décès. L'agence confirme néanmoins que l'homme était dans un état d'intoxication.
Une série d'étranges décès
La mort d'Alexander Subbotin dans de mystérieuses circonstances s'inscrit dans une série de décès de hauts responsables du secteur de l'énergie russe depuis le début de l'invasion en Ukraine.
À ce jour, on compte six «suicides» d'oligarques russes depuis le mois de janvier 2022. Selon France 24, les six hommes avaient tous un lien avec Gazprom, géant du gaz russe. Surtout, ils sont morts dans des circonstances étranges, soulevant inévitablement la question de possibles meurtres déguisés.
«Dans tous les cas, il y a des soupçons répandus que ces décès pourraient avoir été maquillés en suicides. Mais qui a fait cela, et pourquoi?» se demande Grzegorz Kuczyński, directeur du programme Eurasie de l'Institut de Varsovie, dans les pages de Fortune.