Après l'invasion de l'Ukraine par Vladimir Poutine, l'espace est l'un des derniers domaines où Russes et Occidentaux coopèrent de manière harmonieuse. Vendredi 18 mars à 22h30, heure de Paris, la Station spatiale internationale (ISS) a d'ailleurs accueilli trois nouveaux cosmonautes russes.
Lorsque la trappe de l'ISS s'est ouverte, surprise, Oleg Artemyev, Denis Matveyev et Sergey Korsakov portaient des combinaisons jaunes aux accents bleus, les couleurs du drapeau ukrainien.
These colors are just not subtle. pic.twitter.com/CyA12JzTWB
— Eric Berger (@SciGuySpace) March 18, 2022
Interrogés à ce sujet une fois arrivés à bord, lors d'un appel à leur familles, les cosmonautes ont confirmé avoir choisi les combinaisons eux-mêmes. «C'était à notre tour de choisir les couleurs. Mais on avait accumulé beaucoup de tissu jaune donc nous avions besoin de l'utiliser. C'est pourquoi nous portons du jaune», a tenté d'expliquer Oleg Artemyev.
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Espace neutre
Simple coïncidence, message de soutien envers l'Ukraine ou au contraire bravade nationaliste, il y a fort à parier que le fin mot de l'histoire reste ouvert à interprétation. Les astronautes de la Station spatiale internationale conservent généralement entre eux des relations épargnées par les conflits géopolitiques qui se trament 400 kilomètres plus bas.
Sur terre par contre, la guerre en Ukraine a déjà commencé à heurter la coopération spatiale. À la suite de plusieurs lancements tombés à l'eau, Dmitry Rogozin, le directeur de l'agence spatiale russe, a annoncé qu'il arrêterait de fournir ses clients américains, les réduisant «à voler avec des manches à balais».
Une menace que les États-Unis préfèrent minimiser. «C'est juste Dmitry Rogozin ça. Il divague une fois de temps en temps. Mais au final il travaille avec nous», a tempéré Bill Nelson, l'administrateur de la NASA.