Pour éviter tout contamination par le Covid-19, Hong Kong a mis en place un protocole draconien qui a déjà fait couler pas mal d'encre par ses aspects liberticides. Mais comme maîtriser les flux humains ne semble plus suffisant pour circonscrire totalement le virus, les dirigeants de la perle de l'Orient ont décidé de passer à la vitesse supérieure et de s'attaquer au cas des hamsters.
Les autorités hongkongaises viennent en effet de demander aux animaleries et aux propriétaires d'animaux domestiques de leur confier les hamsters fraîchement acquis. Préoccupé par les onze cas de Covid constatés chez les hamsters d'une seule et unique boutique d'animaux, Hong Kong espère récupérer ainsi l'ensemble des petites bêtes qui faisaient partie de la même expédition. En tout, raconte Quartz, le gouvernement souhaite mettre la main sur 2.000 hamsters, arrivés des Pays-Bas au mois de décembre.
Tout import de hamsters vient d'être interdit par la loi, et tous les membres de cette espère ayant été amenés à Hong Kong après le 22 décembre doivent également faire l'objet d'une confiscation. Au Centre for Animal Health and Welfare (CAHW), officine de l'université de Hong Kong qui s'occupe de la santé et du bien-être animal, on a pourtant averti que le virus ne restait dans les sécrétions de ces animaux que pendant trois à six jours, et que le risque de transmission vers les humains était «négligeable».
S.O.S. hamsters en détresse
«Nous enjoignons les propriétaires à ne pas paniquer, à ne pas abandonner leurs animaux, et à s'en tenir aux règles normales de l'hygiène au moment de les manipuler», peut-on lire dans une déclaration publiée sur Twitter par le CAHW.
[𝐏𝐫𝐞𝐬𝐬 𝐑𝐞𝐥𝐞𝐚𝐬𝐞, 𝟏𝟗.𝟎𝟏.𝟐𝟎𝟐𝟐] 𝐑𝐢𝐬𝐤 𝐨𝐟 𝐚𝐧𝐢𝐦𝐚𝐥-𝐭𝐨-𝐡𝐮𝐦𝐚𝐧 𝐂𝐨𝐯𝐢𝐝-𝟏𝟗 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐦𝐢𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 ‘𝐧𝐞𝐠𝐥𝐢𝐠𝐢𝐛𝐥𝐞’: 𝐂𝐢𝐭𝐲𝐔 pic.twitter.com/NlPKjs8VCr
— CityU Centre for Animal Health and Welfare (CAHW) (@CAHWCityU) January 20, 2022
Des bénévoles ont mis en place toute une organisation visant à récupérer les hamsters dont leurs propriétaires souhaitaient se séparer, estimant qu'il valait mieux recueillir les animaux plutôt que de laisser les citoyens hongkongais les abandonner n'importe où, voire opter pour une solution plus radicale. Mais le gouvernement a d'ores et déjà indiqué que ce genre d'initiative serait immanquablement signalé à la police.
Tandis que des pays comme comme la Nouvelle-Zélande ou encore Singapour, réputés il y a peu pour leur absence de malades du Covid, apprennent progressivement à vivre avec le virus, Hong Kong continue à lutter obstinément contre le Covid-19, quitte à se vautrer dans l'absurde. Pas d'écoles, pas de restaurants, pas de salles de sport, des vols réduits et très surveillés, trois semaines de quarantaine en arrivant sur les lieux... la politique anti-Covid est stricte, elle porte ses fruits, mais l'affaire des hamsters montre que les autorités hongkongaises n'ont pas de limite. Ce qui est tout de même assez effrayant.