Sciences

Le requin mako, presque sauvé des eaux?

Le requin le plus rapide du monde, menacé par la pêche intensive, vient de faire l'objet de nouvelles réglementations visant sa protection dans l'Atlantique nord.

Deux pêcheurs tiennent le requin-taupe bleu qu'ils ont capturé lors du North Atlantic Monster Shark Tournament, le 14 juillet 2017 à New Bedford, dans le Massachusetts. Ce tournoi de pêche annuel rassemble des pêcheurs de toute la côte est, à la recherche de requins. | Maddie Meyer / Getty Images North America / AFP
Deux pêcheurs tiennent le requin-taupe bleu qu'ils ont capturé lors du North Atlantic Monster Shark Tournament, le 14 juillet 2017 à New Bedford, dans le Massachusetts. Ce tournoi de pêche annuel rassemble des pêcheurs de toute la côte est, à la recherche de requins. | Maddie Meyer / Getty Images North America / AFP

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Guardian

Il y a un an, l'Union européenne avait refusé d'entériner un plan de protection du requin mako, une espèce protégée évoluant dans l'Atlantique nord, victime de la pêche intensive. Cette semaine, lors de la réunion annuelle de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (ICCAT), les pays de l'Atlantique Nord ont enfin consenti à interdire la capture de cet animal menacé, aussi appelé requin-taupe bleu.

Il a ainsi été décidé de «mettre fin immédiatement à la surpêche et d'atteindre progressivement des niveaux de biomasse suffisants pour assurer un rendement maximal durable d'ici 2070» pour le mako.

Ce requin, le plus rapide au monde, est apprécié des pêcheurs pour sa viande et en particulier ses ailerons. Menacé par la pêche sportive, il est aussi surtout victime de la pêche intensive, capturé le plus souvent accidentellement par les chalutiers, qui cherchent à attraper d'autres poissons dans leurs filets.

De telles pratiques ont mené à sa disparition progressive, à tel point qu'il a été classé comme une espèce en danger sur la liste rouge des espèces menacées de l'Union internationale pour la conservation de la nature.

Des avancées à confirmer

Pour les défenseurs et défenseuses de l'environnement, la nouvelle interdiction émise par l'ICCAT, soutenue par le Royaume-Uni, le Canada, le Sénégal et le Gabon, devrait constituer une «percée décisive» pour la sauvegarde de l'animal –depuis 2017, les scientifiques de la commission tâchaient de faire interdire la capture des makos.

L'ICCAT a également adopté des mesures visant à limiter la pêche du thon obèse et du thon jaune (albacore), ainsi que des plans de lutte contre la pêche illicite, non-réglementée et non-déclarée. Ces mesures devraient être réexaminées l'année prochaine, afin d'ajuster les nouveaux quotas de pêche.

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