Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Independent
Quatre fois champion du monde de Formule 1 entre 2010 et 2013, Sebastian Vettel invite toute l'industrie de sa discipline à cesser de délaisser la lutte pour la sauvegarde de l'écologie. Le pilote allemand affirme que son sport disparaîtra littéralement s'il continue à ne pas tenir compte de l'état alarmant de notre environnement.
C'est dans une interview donnée au site allemand Motorsport Total, traduite et relayée par The Independent, que le champion a pris position. Interrogé sur les critiques reçues parce qu'il défend publiquement des valeurs écolos tout en poursuivant sa carrière de pilote, Vettel a expliqué qu'il les trouvait totalement légitimes «parce que la Formule 1 n'est pas un sport vert». C'est ce qu'on appelle une litote.
Selon le pilote, qui court cette année avec l'écurie Aston Martin, il est possible que la Formule 1 conserve «le spectacle, l'excitation, la vitesse, le challenge, la passion» qui sont actuellement les sien·nes (en tout cas chez les aficionados de ce sport) tout en devenant «aussi verte que possible» en cette époque faite d'«innovations et d'opportunités».
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Hôtel pour insectes
«Nous disposons de tant de personnes intelligentes et d'une telle force d'ingénierie que nous pourrions aboutir à des solutions», ajoute Sebastian Vettel, qui pense que des changements pourront arriver grâce à une modification des réglements de la discipline. «Si cela se produit, ce sera une bonne chose pour la Formule 1. C'est même vital. Dans le cas contraire, je ne suis pas optimiste: je pense que la F1 va disparaître.»
Récemment, Vettel, dont les prises de position en faveur de l'écologie sont de plus en plus fréquentes, a aidé des enfants à construire un hôtel pour abeilles en Autriche, et a également ramassé des déchets autour du circuit du Grand Prix de Grande-Bretagne. Au gré de sa prise de conscience tardive mais visiblement sincère, il appelle également le monde de la F1 à allonger la monnaie dans le cadre de la lutte pour la préservation de la planète:
«Sur la dernière décennie, chaque constructeur a sans doute dépensé plus d'un milliard de livres [1,2 milliard d'euros, ndlr]. Il doit être possible de réunir de nouveau ce genre de somme, et de s'en servir pour de nobles causes. Je ne sais pas exactement quelle est la meilleure solution, mais je pense que nous devons commencer à agir dès maintenant plutôt que de discuter pendant cinq années supplémentaires, soit cinq années de plus à ne rien faire».