L'apocalypse vous empêche de dormir? Voilà qui devrait vous rassurer: une récente étude, conduite par des physiciens de l'université Johns Hopkins dans le Maryland aux États-Unis, affirme que l'atomisation d'un astéroïde pourrait assurer «la défense planétaire». Les scientifiques se sont concentrés sur la possibilité de réagir dans un temps limité à un astéroïde qui se dirigerait vers la Terre –l'idée étant de prévenir un impact catastrophique. Pour cela, ils ont effectué plusieurs simulations avec cinq types d'astéroïdes différents. Des périodes d'impact diverses (le temps restant avant que l'astre n'entre en collision avec la Terre) ont également été testées.
La perturbation tardive des petits corps
La ligne de défense jugée «très efficace» consiste à envoyer une bombe nucléaire d'une puissance d'une mégatonne. L'une des expériences a modélisé l'impact avec un astéroïde de cent mètres de diamètre, soit un cinquième du célèbre Bénou. Dans le scénario où les scientifiques n'ont que deux mois avant l'impact, l'atomisation de l'astéroïde réduit les destructions provoquées par le choc à 0,1% de ce qu'elles auraient causé normalement.
Dans le cas où la Terre serait menacée par un astéroïde plus gros avec une période d'impact de six mois, l'utilisation de la bombe nucléaire serait toujours en mesure de réduire la masse du choc à 1%. Si les résultats sont excellents, les physiciens estiment qu'il s'agit d'une solution de dernier recours. Ils confient préférer l'option qui consiste à dévier l'astéroïde de sa trajectoire. «Lorsque vous avez beaucoup de temps –généralement des échelles de temps de dix ans– il est préférable d'utiliser des impacteurs cinétiques pour dévier le corps d'impact», explique Patrick King, physicien et auteur de l'étude.
Pour aller dans ce sens, la NASA et d'autres agences investissent dans des systèmes de défense planétaire afin de repérer le plus tôt possible les astéroïdes menaçant la Terre. L'étude conduite par les physiciens de l'université Johns Hopkins se poursuit afin de modéliser de nouvelles approches pour la déviation et la perturbation nucléaire.