Parents & enfants / Santé

Des garderies finlandaises ont fait jouer les enfants dans des petites forêts, et cela a changé leur système immunitaire

Les résultats de cette étude s'inscrivent dans le sens de l'«hypothèse de la biodiversité».

L'étude a comparé les microbiotes d'enfants issus de garderies urbaines dont les cours étaient plus ou moins végétalisées. | Annie Spratt <a href="https://unsplash.com/photos/-JUIieIDu54">via Unsplash</a>
L'étude a comparé les microbiotes d'enfants issus de garderies urbaines dont les cours étaient plus ou moins végétalisées. | Annie Spratt via Unsplash

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Science Alert

Jouer dans la verdure et le sous-bois d'une mini-forêt pendant un mois seulement peut suffire à changer le système immunitaire d'un enfant, selon une expérience menée en Finlande. Dans le cadre d'une étude, les microbiotes de fillettes et de garçonnets âgés de 3 à 5 ans issus de milieux urbains ont été analysés. Les enfants étaient répartis en deux groupes: ceux qui jouaient dans des cours en béton et gravier et ceux qui jouaient dans des espaces verts aménagés avec de l'herbe et des sous-bois forestiers.

«L'hypothèse de la biodiversité» pour un microbiote sain

L'impact de l'environnement sur le système immunitaire est une théorie connue sous le nom d'«hypothèse de la biodiversité». Selon cette dernière, les maladies d'origine immunitaire se développent davantage dans les espaces où la biodiversité est faible. En d'autres termes, les zones urbaines fragilisent les microbiotes des individus. Les résultats de l'étude finlandaise vont tout à fait dans le sens de cette théorie.

«Les résultats de cette étude soutiennent l'hypothèse de la biodiversité et le concept selon lequel une faible biodiversité dans le milieu de vie moderne peut conduire à un système immunitaire non éduqué et par conséquent augmenter la prévalence des maladies à médiation immunitaire», commentent les scientifiques de l'Université d'Helsinki. L'étude a comparé les microbes environnementaux d'enfants issus de dix garderies urbaines dont les cours étaient plus ou moins végétalisées. Dès le 28e jour, les résultats étaient sans appel.

En testant le microbiote de la peau et des intestins des enfants, l'équipe de recherches a découvert qu'il s'était amélioré chez ceux qui avaient eu accès cinq fois par semaine aux espaces verts. La population de microbes a ainsi augmenté en diversité –signe d'un système immunitaire globalement sain et prêt à se protéger d'éventuelles attaques. Néanmoins, l'étude devra être menée à plus grande échelle afin de confirmer les résultats et de valider la relation causale.

cover
-
/
cover

Liste de lecture