Santé / Monde

Pourquoi tant d'enfants meurent du Covid-19 dans les pays en développement? 

À cause de la pauvreté.

Des femmes attendent leur tour pour la vaccination, Banda Aceh, Indonésie, juin 2021. | CHAIDEER MAHYUDDIN / AFP
Des femmes attendent leur tour pour la vaccination, Banda Aceh, Indonésie, juin 2021. | CHAIDEER MAHYUDDIN / AFP

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur New York Times

Alesha Kimi Pramudita, 22 mois, est morte du Covid-19 une journée après son arrivée à l’hôpital. Elle vivait dans une maison avec dix autres membres de sa famille qui ont tous développé des symptômes évoquant le Covid sans pour autant se faire tester. Son père témoigne auprès du New York Times, «même si je pensais que ça aurait pu être le Covid, j’avais peur que je ne puisse plus travailler et que cela signifie ne plus subvenir aux besoins de ma famille.» 

Dans une longue enquête de Dera Menra Sijabat, Richard C. Paddock et Muktita Suhartono pour le New York Times, on apprend que le taux de mortalité infantile du Covid-19 en Indonésie est extrêmement élevé, en particulier depuis l’arrivée du variant Delta. La pandémie a tué au moins 1.245 enfants, surtout de moins d’un an.

Dans les pays développés, les enfants ne meurent quasiment pas du Covid-19, 0,48% des causes de mortalité chez les enfants selon le Lancet. Dans les pays développés, les enfants représentent un mort du Covid sur 1.500 contre certainement un sur 88 en Indonésie. En cause: la pauvreté

S’il est complexe d’obtenir des chiffres clairs et précis, c’est bien parce que les tests sont rares en Indonésie comme dans d’autres pays en développement. Au Brésil et en Inde, de nombreux enfants sont aussi décédés des suites du Covid. Les facteurs aggravants sont nombreux: la pollution de l’air, l’environnement sanitaire familial, la mauvaise nutrition, le manque d’information et de diagnostic...

En Indonésie, 6% des enfants décédés du Covid souffraient de tuberculose, selon les chiffres connus. Les enfants des pays en développement, souvent très pollués, souffrent plus régulièrement de formes d’asthmes et autres maladies respiratoires. 

S’ajoutent à cela, le manque de moyens et de personnels dans les hôpitaux ainsi que la détection tardive de la maladie dans un pays où le vaccin est encore très inaccessible -moins d’un cinquième de la population a reçu une première dose. 

Enfin, la pauvreté crée aussi les conditions parfaites pour la transmission du virus au sein de familles qui n’ont pas les moyens de pratiquer la distanciation sociale et dans un pays où l’information sur les gestes barrières circule moins bien.

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