Santé / Société

Comment arrêter de se dévaloriser et apprendre à faire taire sa critique intérieure

La thérapeute Sara Kuburic partage ses conseils pour éviter de se déprécier constamment.

Nous avons souvent plus de mal à citer nos qualités que nos défauts. | Chela B. <a href="http://unsplash.com/photos/LcS81I9uoJI">via </a><a href="https://unsplash.com/photos/LcS81I9uoJI">Unsplash</a>
Nous avons souvent plus de mal à citer nos qualités que nos défauts. | Chela B. via Unsplash

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur USA Today

Vous êtes votre plus féroce critique? Vous n'êtes pas un cas isolé. «L'une des premières choses que je remarque chez les gens, c'est la façon dont ils parlent d'eux-mêmes. Je m'étonne souvent de la capacité humaine à se déprécier autant», témoigne Sara Kuburic, thérapeute, qui partage ses conseils au lectorat de USA Today. Cette semaine, elle revient sur les raisons pour lesquelles nous sommes aussi sévères avec nous-même, et les façons de mettre fin à cette forme d'auto-harcèlement.

Pour Sara Kuburic, le cœur du problème est notre critique intérieure. Vous savez, cette petite voix familière et embêtante dans notre tête, qui critique, blâme, rabaisse, remet en question, sème le doute et minimise nos réussites. C'est la voix qui nous dit que nous sommes moche, paresseux, indésirable, faible, inadapté, inutile ou différent (et pas dans le bon sens du terme).

Les raisons pour lesquelles nous nous imposons cet auto-harcèlement sont variées: nous avons incorporé la manière dont on nous parlait étant enfant, nous avons du mal à voir notre valeur, nous avons encaissé des déceptions à plusieurs reprises… Ou bien est-ce tout simplement une habitude. Ce peut être aussi une manière de se protéger, ajoute Sara Kuburic: en se critiquant d'abord, cela sera moins difficile à accepter quand les autres le feront.

Mettre sa critique intérieure en mode silencieux

La bonne nouvelle, c'est qu'il est tout à fait possible de modifier ce comportement, affirme la thérapeute. Pour cela, elle recommande de suivre plusieurs étapes. Il faut avant tout prendre conscience de sa critique intérieure pour savoir quand parle cette petite voix et ce qu'elle dit. Un processus qui peut être difficile si vous vous êtes habitué aux mots blessants et que vous les considérez comme normaux.

Il s'agit ensuite d'identifier le message: votre voix intérieure essaie généralement de communiquer des peurs, des insécurités, des blessures du passé. Comprendre quel est le véritable message permet de «recadrer son dialogue intérieur». L'étape suivante consiste à réfléchir à l'origine de la critique. Elle découle souvent d'une expérience négative que nous avons intériorisée. Demandez-vous donc si cette voix est celle d'un proche, et quand elle a commencé à se montrer si dévalorisante.

Il faut alors trouver son allié intérieur: entraînez-vous à citer vos qualités, comme si vous parliez d'un ami. Vous deviendrez ainsi votre propre allié, assure Sara Kuburic. Elle ajoute que nous devons lutter contre les exigences irréalistes, qui entraînent des déceptions. Désabonnez-vous des comptes Instagram qui promeuvent des normes surréalistes, par exemple. Adoptez ensuite une position analytique pour trouver des contre-arguments à votre autocritique, qui adore exagérer les commentaires des autres.

Et n'oubliez pas de demander des excuses: «Personne ne devrait vous parler de manière irrespectueuse ou dégradante, pas même votre moi intérieur», lance la thérapeute. Enfin, il s'agit de répondre: défendez-vous! Ca peut aussi être le moment de d'accepter la douleur ou les préoccupations transmises par votre petite voix, et ainsi vous attaquer à la racine du problème.

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