Santé

L'hyperpigmentation de la peau, un problème plus courant qu'on ne le pense

De nombreux dermatologues s'inquiètent des effets de la surexposition au soleil sur notre peau.

Il est conseillé de consulter un spécialiste de la peau à chaque nouvelle tache découverte. | Foundry <a href="https://pixabay.com/fr/photos/visage-oeil-jeune-fille-863663/">via Pixabay</a>
Il est conseillé de consulter un spécialiste de la peau à chaque nouvelle tache découverte. | Foundry via Pixabay

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Washington Post

Donna Gould, 43 ans, ne se souvient plus de l'époque où les piqûres d'insectes ne lui laissaient pas de taches noires sur la peau. Il y a dix ans, elle s'est enfin décidée à parler de ces taches à son médecin. «Le docteur m'a dit que mon type de peau était propice à l'hyperpigmentation et que les taches étaient en réalité une réaction de ma mélanine à une inflammation», confie-t-elle au Washington Post.

L'hyperpigmentation est un terme générique pour désigner des problèmes cutanés courants –le mélasma, l'hyperpigmentation post-inflammatoire (HPI) ou les taches de soleil– caractérisés par des plaques de peau qui deviennent plus foncées. Lorsque certaines parties du corps sont fréquemment exposées au soleil, telles que les mains ou le visage, un excès de mélanine se crée et entraîne un noircissement de la peau. Ce pigment naturel qui détermine la couleur de la peau, des cheveux et des yeux, réagit lors de l'exposition aux rayons UV, à la chaleur, ainsi que lors de changements hormonaux ou de la prise de certains médicaments.

Les peaux foncées plus affectées par le soleil

Josh Zeichner, dermatologue basé à New York, indique que la plupart des formes d'hyperpigmentation ne sont pas cancéreuses. En revanche, à chaque découverte d'une nouvelle tache, il vaut mieux prendre contact avec son dermatologue afin d'en évaluer la gravité. Dans le cas de Donna Gould, une inflammation due à l'acné ou à des piqûres d'insectes aurait causé ce noircissement de la peau. Ce type d'inflammation serait plus répandu chez les personnes dont le teint de peau est plus foncé. Sur l'échelle de Fitzpatrick, le système de classification qui échelonne les couleurs de peau de 1 à 6, Donna atteignait le niveau 4.

L'HPI n'est pas la seule pathologie dont souffrait cette femme. Également atteinte d'un mélasma, en partie dû à son enfance passée près de la mer, Donna, qui réside en Floride, prend désormais toutes ses précautions avec le soleil. «Si vous souffrez de mélasma, vous avez beau éviter la chaleur et le soleil 364 jours par an, il suffit de trente minutes à la plage pour ruiner tous vos efforts», explique Evan Rieder, psychiatre et dermatologue américain.

Si le mélasma est très difficile à contrôler, les spécialistes s'accordent tout de même à dire que la protection solaire est le meilleur moyen d'éviter une hyperpigmentation de la peau. Mais pas toujours facile de convaincre les patients, encore moins ceux à la peau foncée. «Il est évident que mes patients à la peau noire sont les plus difficiles à persuader de l'intérêt de la crème solaire», témoigne Tiffany Clay, dermatologue à Atlanta. Tandis que la protection solaire reste le premier moyen de défense face au soleil, les antioxydants peuvent aussi présenter de nombreux avantages. La vitamine C, par exemple, protège à la fois des rayons UV et empêche la production d'une pigmentation anormale.

Donna, qui a suivi de nombreux traitements, admet que les résultats, bien qu'il soient positifs, sont souvent insuffisants. «L'amélioration de mon hyperpigmentation est un processus lent, donc cela peut être frustrant et parfois un peu déprimant.»

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