Santé / Sciences

Vos oreilles peuvent révéler la quantité d'alcool que vous avez bue

Des casques antibruit ordinaires peuvent être modifiés pour mesurer le taux d'alcool dans le sang.

La peau très fine des oreilles dégage l'alcool contenu dans le sang et le casque permet de capter les vapeurs d'éthanol. | C D-X <a href="http://unsplash.com/photos/PDX_a_82obo">via </a><a href="https://unsplash.com/photos/PDX_a_82obo">Unsplash</a>
La peau très fine des oreilles dégage l'alcool contenu dans le sang et le casque permet de capter les vapeurs d'éthanol. | C D-X via Unsplash

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur NewScientist

Plus la peine de souffler dans le ballon. Un alcootest d'un nouveau genre pourrait bientôt voir le jour: il suffira de mettre un casque antibruit. Koji Toma et ses collègues de la Tokyo Medical and Dental University au Japon ont créé un outil qui mesure l'alcool dégagé par la peau de vos oreilles, rapporte NewScientist. Ce dispositif permet de déterminer la quantité d'alcool dans le sang et donc de savoir si la personne a dépassé la limite légale.

Les éthylotests utilisés par la majorité des forces de police nécessitent de souffler dans l'appareil pendant plusieurs secondes sans s'arrêter. Mais certaines personnes n'y arrivent pas –du moins c'est ce qu'elles prétendent. Un test cutané pourrait résoudre ces problèmes. «Les gens ne peuvent pas tricher à travers la peau», a déclaré Koji Toma. Lui et son équipe avaient déjà étudié la possibilité de mesurer le taux d'alcoolémie via la paume de la main, mais ils se sont demandé si les oreilles ne seraient pas mieux adaptées: leur surface est assez grande, leur peau fine et elle n'a que peu de glandes sudoripares, qui sécrètent la sueur et peuvent faire varier le résultat si elles sont trop nombreuses. «Si le signal n'est pas stable, on ne peut pas estimer correctement l'alcoolémie», explique le scientifique.

Un casque anti-ivresse

Les chercheurs ont transformé un casque antibruit pour qu'un fin courant d'air puisse y passer. Trois hommes ont porté le dispositif sur leurs oreilles pendant plus de deux heures tout en buvant de l'alcool, et en se soumettant régulièrement à des alcootests. L'air qui sortait du casque était ensuite envoyé à un capteur de vapeur d'éthanol pour être analysé. L'équipe de recherche a constaté que les résultats issus des oreilles ont révélé les mêmes niveaux d'alcoolémie que les éthylotests, mais avec un décalage de treize minutes.

Pour un résultat rapide, comme lors d'un contrôle de police, la personne devait porter ces protections auditives un peu particulières pendant environ trente secondes, estime Koji Toma. Les scientifiques développent maintenant l'idée pour d'autres usages médicaux, où l'analyse continue des substances biochimiques du sang pourrait être utile, par exemple pour mesurer le taux d'acétone, qui indique la quantité de graisse brûlée pendant le sport.

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