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Que se passerait-il si toutes les abeilles disparaissaient?

Nos assiettes seraient beaucoup moins garnies qu'aujourd'hui.

Les vents, les abeilles et d'autres insectes assurent la pollinisation des fleurs. | Pixabay <a href="https://www.pexels.com/fr-fr/photo/abeille-jaune-sur-fleur-blanche-sur-la-photographie-de-mise-au-point-selective-60579/">via Pexels</a>
Les vents, les abeilles et d'autres insectes assurent la pollinisation des fleurs. | Pixabay via Pexels

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Independent

Les abeilles sont véritablement les travailleuses de l'ombre de notre monde, et plus particulièrement de notre alimentation. Grâce à leurs incroyables performances en matière de pollinisation, elles permettent à des plantes de se reproduire et donc de faire pousser fruits et légumes en tous genres, qui finissent dans nos assiettes. Si elles venaient à disparaître, il faudrait faire une croix sur beaucoup de choses.

Un chiffre résume bien leur importance: les abeilles aident à polliniser près de 84% des cultures qui nourrissent la population mondiale. Sans elles, l'on pourrait dire adieu à la moitié des fruits que l'on connaît actuellement, sans oublier les carottes, les melons, les oignons, les citrons et les noix du brésil, rapporte The Independent. En outre, c'est toute la chaîne alimentaire qui serait impactée en cas d'extinction, et certaines conséquences de ce phénomène sont encore impossibles à prévoir. 

Comme pour toutes choses, les êtres humains ont essayé d'attribuer une valeur économique au service des abeilles et autres insectes pollinisateurs du monde. Selon le média britannique, cette valeur s'élèverait à environ 150 milliards de dollars, [plus de 123 milliards euros]. Les abeilles mellifères seraient quant à elles responsables de 30 milliards de dollars [près de 24 milliards euros] de récoltes par an. Une sacrée somme pour des insectes que l'on ne ménage pas, pire, que l'on pousse à l'extinction. 

Le retour des néonicotinoïdes

Les chiffres sont dramatiques: en une vingtaine d'années, le taux de mortalité des abeilles qui mouraient à la sortie de l'hiver est passé d'environ 4% à près de 30% en France et dans le monde, rapporte l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf). En 2018, les apiculteurs américains ont même perdu jusqu'à 41% de leurs colonies.

Comme expliquer une telle hécatombe? Les raisons seraient multiples, comme des hivers trop froids et trop longs, un manque criant de diversité agricole, des prédateurs redoutables, le changement climatique et les effets dévastateurs des pesticides répandus par l'homme. 

Des insecticides ont particulièrement été pointés du doigt ces dernières années: les néonicotinoïdes. Leur absorption viendrait affecter directement le système nerveux des abeilles, ce qui finit par les désorienter totalement. Cet insecticide hautement toxique serait notamment responsable de la disparition des trois quarts des insectes volants depuis trente ans.

Bien que leur emploi ait été interdit en France depuis 2018, le Conseil d'État a validé le 15 mars 2021 la réautorisation provisoire des néonicotinoïdes dans la filière de la betterave sucrière. 

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