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Un pôle emploi pour les talibans

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Le gouvernement afghan va proposer aux chefs talibans de vivre en exil et aux combattants une reconversion en échange d'un abandon de la lutte armée, révèle le Guardian, qui a pu avoir accès au plan de réconciliation du président afghan Hamid Karzai.

Le plan sera présenté plus tard dans le mois à la Jirga (assemblée) nationale consultative pour la paix. La question sera également abordée avec Barack Obama lors de la visite du président afghan aux Etats-Unis du 10 au 13 mai. Un plan attendu de longue date, souligne le Guardian:

Les ambassades occidentales et l'Otan attendaient depuis des mois que le gouvernement offre une stratégie de réintégration, un aspect important du plan pour contrer les insurgés du général McChrystal, le commandant en chef américain des forces de l'Otan en Afghanistan.

Une fois le plan accepté, le gouvernement pourra commencer à utiliser les 160 millions de dollars (125 millions d'euros) alloués par la communauté internationale pour encourager les talibans à arrêter de se battre. Le document qualifie ces combattants de «frères en colère», reflétant l'idée qu'une part substantielle des insurgés n'est pas motivée par l'idéologie.

Le programme proposera également des cours de «déradicalisation» et la création de milliers d'emplois manuels, notamment dans la confection de tapis, la construction, l'agriculture et la réparation d'appareils électriques, pour les soldats talibans qui renoncent à la violence. Les anciens rebelles, qui seront tout de même fichés et devront promettre de ne plus se battre contre le gouvernement, pourront également intégrer les forces de police et l'armée. Une période de «refroidissement» de 90 jours sera prévue avant de décider comment réintégrer les combattants qui auront déposé les armes.

En ce qui concerne les chefs talibans, ils pourront être retirés de la liste des terroristes recherchés par les Nations unies, et pourraient être autorisés à «un exil potentiel dans un pays tiers. L'Arabie Saoudite a pu jouer ce rôle dans le passé», comme le rapporte le Guardian.

[Lire l'article sur guardian.co.uk]

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Image de une: Kaboul, en janvier 2010. REUTERS/Ahmad Masood

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