Début mars, le gouverneur de l’Arkansas a promulgué une loi interdisant l’avortement même dans le cas d’un viol ou d’un inceste. À travers les États-Unis, les restrictions envers ce droit fondamental se multiplient. En 2021, les législations limitant l’avortement ont grimpé en flèche, selon un rapport de la Planned Parenthood Federation of America (PPFA), le Planning familial local, explique le Huffington Post.
Dans l’ensemble, les législatures des États ont introduit 516 restrictions à l'avortement, contre 304 à la mi-mars 2019. Ces lois concernent clairement «le pouvoir et le contrôle de notre corps», a déclaré le président-directeur général de la PPFA, Alexis McGill Johnson.
Bon nombre de ces projets de loi ont déjà été contestés légalement, ce qui les empêche d’entrer en vigueur ou de repousser les délais de leur application. Mais, selon le Huff Post, «les partisans de la législation la plus restrictive disent que tout cela fait partie du plan», à savoir pousser des législations juridiquement douteuses sur l’avortement pour en débattre devant la Cour suprême, qui est désormais fermement conservatrice après le mandat de Donald Trump, qui a nommé trois juges. Cela forcerait ces derniers à revenir sur l’arrêt Roe v. Wade, le texte reconnaissant le droit à l’avortement aux USA.
Les États ont adopté douze restrictions à l'avortement cette année, contre une seule à ce stade en 2019. 40 % des Américaines en âge de procréer vivent désormais dans un État hostile à l’avortement, six fois plus qu’en 2000, selon l’institut Guttmacher.