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Le bilan économique de Donald Trump n'est peut-être pas celui que vous croyez

Sur aucun point on ne peut dire que, après ses quatre ans de mandat, l'Amérique est réellement «great again».

Le mur de Trump à la fontrière mexicaine est encore loin d'être terminé. | Saul Loeb / AFP
Le mur de Trump à la fontrière mexicaine est encore loin d'être terminé. | Saul Loeb / AFP

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L'image de Donald Trump aux yeux de ses partisans correspond-elle vraiment à ce qu'il est? Nous ne parlerons pas ici de l'homme et de son personnage, mais du chef d'État et de gouvernement. Les deux aspects, dira-t-on, sont indissociables, mais il y a bien un moment où il faut s'interroger sur l'écart qu'il peut y avoir entre le discours et les faits, entre l'image que donne de lui un homme politique et la réalité de son action.

Dans notre monde très médiatisé, où l'image joue un rôle essentiel, il est admis que l'on vote plus pour une personnalité que pour un programme. Malgré tout, on exige de cette personnalité qu'elle fasse ce qu'elle dit sur un certain nombre de points, qu'elle accomplisse un certain nombre d'actions que l'on attend d'elle. Et ces actions doivent avoir l'effet espéré.

Dans le cas de Donald Trump, la cause paraît entendue. Quand on écoute son électorat, ou à l'extérieur des États-Unis les personnes qui le soutiennent parce qu'elles espèrent que son succès pourrait préfigurer le leur, il n'y a aucun doute: Donald Trump, à la différence de tous les politiciens, fait ce qu'il dit. Et ce qu'il fait va dans le bon sens: il n'agit pas pour défendre les intérêts d'une classe de privilégiés qui détournent le pouvoir et l'argent public à leur profit, mais pour défendre le peuple et, en l'occurrence, le peuple américain: America first et America great again.

Une longue phase de croissance

Le fait qu'il ait recueilli le 3 novembre dernier plus de voix qu'en 2016 (plus de 73,8 millions selon les derniers pointages contre 62,9 millions) laisse penser qu'il a tenu parole et qu'il a donné satisfaction à son électorat. Pourtant, quand on regarde de plus près, on s'aperçoit que la réalité est beaucoup plus nuancée et que ses résultats sont moins probants que ses électeurs et électrices ne semblent le penser.

Apparemment, il aurait bien réussi dans le domaine économique. C'est d'ailleurs ce qui nous faisait dire au mois de juin 2019 que ses chances de remporter l'élection en 2020 n'étaient pas nulles. De fait, depuis son point bas de 2009, l'économie américaine a enregistré en 2020 la phase de croissance la plus longue de son histoire. La précédente avait commencé en mars 1991 et s'était terminée en mars 2001, soit une durée de 120 mois. Celle-ci a commencé en juin 2009 et s'est terminée en février 2020, soit 128 mois.

On peut certes faire remarquer que Barack Obama avait laissé un pays en bonne santé et que son successeur n'a pas réussi aussi bien qu'il le promettait pendant sa campagne électorale: il n'avait pas pu s'empêcher de fanfaronner et de promettre que sa réforme fiscale apporterait une croissance de 4% l'an; le maximum qu'il ait pu obtenir, c'est 3% en 2018 après 2,3% en 2017 et 2,2% en 2019. Mais il n'a pas osé dire que des fonctionnaires démocrates truquaient les statistiques…

Manifestation pro-Trump devant le Capitole de l'État de Géorgie, le 21 novembre 2020. | Elijah Nouvelage / Getty Images North America / Getty Images via AFP

Une machine en surrégime

On peut aussi remarquer que, pour atteindre son objectif, il n'a pas hésité à mettre la machine en surrégime. Pour agir sur la conjoncture économique, un État dispose de deux leviers: la politique monétaire et la politique budgétaire. À la fin du XXe siècle, sous l'influence des théories monétaristes, selon lesquelles l'inflation est la conséquence directe de la quantité de monnaie mise en circulation (pour simplifier à l'extrême), il avait été jugé plus prudent de donner une relative indépendance aux banques centrales pour éviter que des gouvernements trop pressés d'obtenir de bons résultats et favoriser leur réélection ne fassent tourner trop vite la planche à billets.

Ainsi, aux États-Unis, une fois nommés, les dirigeants de la Réserve fédérale sont les seuls responsables de la politique qu'ils mènent: ils doivent rendre des comptes devant le Congrès, ils peuvent avoir des échanges avec le pouvoir exécutif, mais ils n'ont pas d'ordres à recevoir.

En nommant le Républicain Jerome Powell à la tête de la Réserve fédérale au début de 2018, Donald Trump pensait avoir une banque centrale à sa botte. Mais Jerome Powell et les autres membres de l'organe décisionnaire en matière de politique monétaire, le FOMC (Federal Open Market Committee), ont fait ce qu'ils pensaient devoir faire et ont mené une politique jugée quasi unanimement par les professionnels tout à fait raisonnable et adaptée à la situation. Mais ce n'était pas assez pour Donald Trump qui n'a cessé de bombarder Jerome Powell de tweets insultants.

Le spectacle a été d'autant plus désolant qu'il était unique dans les démocraties occidentales. On ne connaît guère dans l'histoire récente que deux autres pays dans lesquels le chef du gouvernement ou de l'État ait ainsi tancé publiquement le responsable de la banque centrale: la Russie de Poutine et la Turquie d'Erdogan.

Heureusement, les institutions américaines sont plus solides que celles de ces deux pays et Jerome Powell a pu continuer à exercer ses fonctions normalement, mais dans un climat assez lourd.

Des déficits budgétaires en forte hausse

En ce qui concerne la politique budgétaire, Donald Trump n'a pas pu obtenir tout ce qu'il voulait. Les parlementaires républicains, toujours très réservés quand il s'agit d'augmenter la dépense publique, lui ont refusé des crédits pour améliorer les infrastructures du pays (ce qui était pourtant une bonne idée). Ils ont accepté en revanche d'autres hausses, dont celle des dépenses militaires.

Ainsi que le souligne l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), les dépenses militaires des États-Unis ont représenté à elles seules 38% des dépenses militaires mondiales en 2019 et leur augmentation annuelle équivaut au total du budget militaire de l'Allemagne de cette même année.

Jamais l'augmentation du déficit n'avait été aussi forte en temps de paix.

La hausse des dépenses conjuguée à la baisse de l'impôt sur les sociétés et de l'impôt sur le revenu a provoqué une nette hausse du déficit de l'État fédéral jusqu'à 4,6% du PIB en 2019 (pour l'exercice budgétaire 2020, qui s'est terminé fin septembre, le déficit s'est élevé à 14,9% du PIB, en raison des dépenses entrainées par la pandémie). Jamais l'augmentation du déficit n'avait été aussi forte en temps de paix.

Un taux de chômage historiquement faible

Malgré tous ces efforts, l'objectif proclamé d'un taux de croissance de 4% n'a pu être atteint. Il n'empêche que le taux de chômage est tombé fin 2019 et début 2020 au niveau historiquement faible de 3,5% de la population active; sur l'ensemble de l'année 2019, il s'est établi à 3,7%. Il faut remonter cinquante ans en arrière pour trouver des chiffres aussi bons.

Sur un marché du travail assez tendu, les compétences étaient recherchées, les salaires étaient en hausse, alors que pendant des années seuls les plus hauts revenus avaient bénéficié de la croissance, et la confiance des ménages est montée à un niveau nettement supérieur à sa moyenne de long terme.

Le revenu médian des familles (la moitié sont au-dessous, la moitié au-dessus) a encore augmenté en 2019, pour la cinquième année consécutive. Et le taux de pauvreté a reculé en 2019, également pour la cinquième année consécutive: à 10,5%, il se trouve à son plus bas niveau depuis 1959, année où l'on a commencé à faire ce calcul.

Des inégalités sociales toujours grandissantes

Ces éléments méritent d'être soulignés car une des raisons du succès de Donald Trump en 2016 pouvait s'expliquer par la montée des inégalités sociales: ainsi que l'expliquent les études du Pew Research Center, organisme de recherche indépendant, l'écart entre les riches et les pauvres n'avait cessé de se creuser depuis la fin des années 1980 et la période de reprise de l'activité sous Barack Obama après la crise financière de 2008 avait surtout profité aux ménages les plus aisés.

La grande majorité de la population a profité de la prospérité dans les années Trump, mais tout le monde n'en a pas profité dans les mêmes proportions.

Mais il y a un problème: en dépit de tout ce qu'a promis Donald Trump, sa réforme fiscale a profité surtout aux plus aisés et aux grandes entreprises. Apparemment, certains de ses électeurs et électrices l'ont oublié mais, quand ils avaient vu les chiffres de leur impôt après la mise en place de la réforme, il y avait eu quelques déceptions. Sur Twitter, ils avaient été nombreux à demander la fin de cette « arnaque républicaine ».

Bref, il faut le reconnaître: la grande majorité de la population a profité de la prospérité dans les années Trump. Mais tout le monde n'en a pas profité dans les mêmes proportions. Les financiers ont applaudi des deux mains la réforme fiscale ainsi que les assouplissements apportés à la réglementation bancaire. Et cette situation favorable aux plus aisés pourrait durer au-delà du mandat de Donald Trump. Dans les trois jours qui ont suivi l'élection du 3 novembre, la bourse américaine a regagné le terrain perdu dans les trois semaines précédentes et elle a ensuite battu des records après les annonces de la mise au point de vaccins anti-Covid-19.

Trump s'exprimant sur la réduction des prix des médicaments sur ordonnance le 20 novembre 2020. | Mandel Ngan / AFP

Pour les investisseurs, la situation se présente au mieux: avec Joe Biden, on évitera toutes les incertitudes liées aux changements d'humeur de Donald Trump, notamment en ce qui concerne les relations internationales et les accords commerciaux, et avec un Sénat qui a une forte probabilité de rester à majorité républicaine les Démocrates risquent d'avoir beaucoup de mal à appliquer leur programme de hausse des impôts.

Les mineurs de charbon provisoirement sauvés

Parmi ceux qui, en 2016, plaçaient beaucoup d'espoirs dans Donald Trump figurent les mineurs de charbon. A-t-il tenu les promesses qu'il leur avait faites? Malheureusement, oui. Pendant les deux mandats de Barack Obama, leur nombre avait fortement reculé; il s'est stabilisé pendant les trois premières années de son mandat juste au-dessus de 50.000.

Malgré tout, plusieurs compagnies minières ont fait faillite, l'usage du charbon a reculé pour la production d'électricité et c'est une tendance de long terme qui doit continuer: en 1990, l'électricité des États-Unis provenait à 52% des centrales à charbon, cette part est tombée à 23% l'an dernier, ce qui a permis une baisse des émissions de CO2 au titre de la production d'énergie.

La centrale électrique de Longview, une centrale au charbon, le 21 août 2018 à Maidsville. | Spencer Platt / Getty Images North America / Getty Images via AFP

La production de charbon et l'emploi dans les mines ont pu être maintenus grâce à une forte accélération des exportations. Mais ce ne peut être qu'un sursis, cette industrie est amenée à reculer encore avant de disparaître complètement. Donald Trump n'a fait que retarder les échéances et, ce faisant, il est allé à contre-courant du sens de l'histoire.

Trump avait estimé le coût du projet à 12 milliards de dollars, les sénateurs démocrates ont calculé que ce pourrait être cinq fois plus.

Il en est de même pour tous les murs qu'il a essayé de bâtir autour des États-Unis, qu'il s'agisse de murs matériels ou de barrières juridiques comme les droits de douane. En ce qui concerne le mur qui devait séparer les États-Unis du Mexique, il n'a pu tenir ses promesses: il n'a pas réussi à trouver le financement en interne, même en essayant de détourner des sommes qui avaient été allouées au budget de la défense pour d'autres actions, et il n'a pas obtenu du Mexique qu'il le finance, ce qui était évident dès le départ.

Cérémonie commémorant le 200e mile de mur à la frontière internationale avec le Mexique à San Luis, Arizona, le 23 juin 2020. | Sault Loeb / AFP

Ses opposants minimisent son action: pour l'essentiel, le mur actuel consiste en remplacement ou doublement d'installations existantes et seulement quinze miles de nouveaux murs auraient été complètement terminés. Toutefois, l'effet dissuasif est réel; il l'est d'autant plus que la police des frontières est encouragée à faire du zèle.

Si l'on ajoute à cela les expulsions (moins nombreuses toutefois que sous Obama car, contrairement à ce que veut faire croire Trump, les Démocrates n'ont pas toujours été tendres envers les immigrés), l'immigration illégale a effectivement ralenti.

Des barrières aux effets limités

Le prix de cette politique est cependant très élevé. Financièrement parlant d'abord: Donald Trump avait estimé le coût du projet à 12 milliards de dollars, les sénateurs démocrates ont calculé que ce pourrait être cinq fois plus.

Humainement, c'est un désastre: jamais autant d'enfants n'avaient été séparés de leurs parents et l'image des États-Unis dans tous les pays d'Amérique centrale et du sud s'est gravement détériorée. Par ailleurs, la limitation de l'immigration légale commence à soulever des inquiétudes dans les milieux économiques où l'on fait remarquer que la force des États-Unis provient en partie de leur capacité à attirer des populations jeunes et dynamiques.

Un enfant mexicain devant la clôture américano-mexicaine à Ciudad Juarez, au Mexique, le 4 avril 2018. | Heirka Martinez / AFP

Quant aux barrières douanières et aux renégociations d'accords commerciaux, leur efficacité laisse aussi à désirer. Le nouvel accord obtenu avec le Mexique et le Canada est certes plus favorable aux États-Unis que le précédent. Mais il n'a pas entraîné de mouvement réel de relocalisation et les délocalisations continuent encore. Fin octobre, un fabricant de composants automobiles IAC, contrôlé par le fonds WL Ross & Co, a fermé une usine de l'Ohio dont l'activité a été transférée au Mexique.

Petit détail: ce fonds d'investissement porte le nom de son fondateur et principal actionnaire, Wilbur Ross, secrétaire d'État au Commerce de Donald Trump, celui-là même qui a la charge de négocier les accords internationaux et de mettre en œuvre la politique America first

Une politique envers la Chine critiquable

Le déficit commercial des biens et services a continué à se creuser au cours des dernières années: 481 milliards en 2016, 513 milliards en 2017, 579,9 milliards en 2018. Une petite amélioration s'est produite en 2019, à 576,8 milliards. La situation se détériore de nouveau cette année, mais l'impact de la crise du Covid-19 est difficile à mesurer et donc on ne peut imputer à l'actuelle administration la responsabilité de cette dégradation.

Ce que l'on peut dire en revanche, c'est que la politique commerciale de Donald Trump, brutale et souvent imprévisible, a profondément perturbé les relations de son pays avec des pays partenaires voire amis comme les pays européens, sans avoir de répercussions réellement favorables sur l'économie américaine: la hausse des droits de douane a été supportée par les entreprises américaines, qui ont vu le prix de leurs consommations intermédiaires (acier, aluminium, etc.) augmenter, et par les consommateurs et consommatrices.

Il est de bon ton aujourd'hui de créditer Trump d'une excellente politique d'endiguement de la Chine et de dire que son successeur devra continuer sa politique. Ces compliments mériteraient d'être nuancés.

D'abord il n'y avait pas besoin d'être particulièrement clairvoyant pour remarquer la montée en puissance de la Chine et sa volonté de devenir à moyen terme la première puissance mondiale. Ensuite, il y a la façon de faire. Donald Trump a mené son conflit avec la Chine comme un combat singulier, sans vue à long terme et surtout sans y associer ses partenaires. Barack Obama avait signé en février 2016 un traité de partenariat transpacifique avec onze autres États, dont le Canada, le Mexique, le Japon et l'Australie, dans le but de contrebalancer l'influence grandissante de la Chine dans cette zone. À peine élu, Trump a retiré son pays de cet accord (comme il l'a retiré de l'accord de Paris sur le climat) et a malmené ses signataires. Résultat: le 15 novembre dernier, la Chine a signé un grand accord de libre-échange, le RCEP (le partenariat régional économique global) avec quatorze autres pays (le Japon, l'Australie, la Corée du Sud, la Nouvelle-Zélande et les dix pays de l'ASEAN).

Sans doute Joe Biden sera-t-il amené à mener une politique ferme à l'égard de la Chine. Mais on peut espérer qu'il le fera plus intelligemment…

Après moi, le déluge

Enfin un dernier point est à noter: le comportement de Donald Trump depuis sa défaite électorale. Son seul souci apparent est de mettre le plus d'obstacles possible sur la route de son successeur, quelles qu'en soient les conséquences pour le peuple américain.

Ainsi il a demandé à la Cour suprême d'examiner de nouveau la loi sur la santé votée sous Obama en 2010, l'Affordable Care Act. Si la Cour décide, comme il le lui demande, d'invalider complètement cette loi en 2021, 20 millions d'Américain·es pourraient se retrouver sans protection sociale et 100 millions d'entre eux qui souffrent d'affections chroniques pourraient voir se réduire les protections dont ils bénéficient actuellement.

Quant au secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, il a demandé à la Réserve fédérale de restituer avant la fin de l'année le solde des 455 milliards qui lui avaient été accordés par le plan de soutien économique pour acheter des obligations d'entreprises ou leur accorder des prêts ainsi qu'aux collectivités locales. Plusieurs dirigeants de la Banque centrale ont émis publiquement leurs réserves face à une telle décision alors que l'économie demeure «fragile et vulnérable» en raison de la pandémie, mais le président a été obligé de céder.

Il n'est pas sûr que les effets de cette décision soient dommageables: ces fonds n'ont pas jusqu'ici été très sollicités. Mais leur seule existence contribuait à permettre aux entreprises de trouver de l'argent auprès de leur banquier ou des investisseurs car ceux-ci savaient qu'en cas de problème il y avait un prêteur de dernier ressort.

L'action de Trump est loin d'avoir été aussi efficace qu'il ne le prétend et ses derniers actes sont indignes d'un chef d'État.

Que se passera-t-il à partir du 1er janvier quand cette sécurité aura disparu, on ne le sait pas. En tout cas, cette initiative du secrétaire au Trésor laisse planer un doute très fort sur la possibilité d'arriver avant la fin de l'année à un accord bipartisan au Congrès sur un nouveau plan de soutien à l'économie alors que celle-ci donne quelques signes de faiblesse. Avec la fin de deux programmes fédéraux en cours, plusieurs millions de chômeurs risquent de perdre leurs indemnités le 31 décembre.

«America great again», vraiment?

Un tel mépris de la population de la part d'un président qui prétendait défendre le peuple contre les élites laisse pantois. Et, finalement, la question ne se pose plus en termes politiques: que l'on soit conservateur ou progressiste, que l'on se sente plus proche des Démocrates ou des Républicains, on ne peut trouver aucune raison sérieuse de regretter Donald Trump dont l'action est loin d'avoir été aussi efficace qu'il ne le prétend et dont les derniers actes sont indignes d'un chef d'État.

On peut en trouver confirmation dans les résultats des études menées par le Pew Research Center sur la réputation des États-Unis à l'étranger: en quatre ans, celle-ci a fortement chuté. Assurément l'Amérique n'est pas great again; ce serait même plutôt le contraire.

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