Parents & enfants

Comment garder sa motivation à l'école?

Quelques conseils.

Pas simple de trouver la motivation en ce moment | Anna Svets via <a href="https://www.pexels.com/fr-fr/photo/mains-femme-bureau-ordinateur-portable-4226215/">Pexels</a> 
Pas simple de trouver la motivation en ce moment | Anna Svets via Pexels 

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur New York Times

À peine l’année entamée que déjà la motivation à reprendre le chemin de l’école s’essouffle. Écrans, cours à distance, masques, normes renforcées, rien de très encourageant pour étudier. Pour le New York Times, Lisa Damour, psychologue et autrice de nombreux ouvrages sur le stress et l’adolescence prodigue quelques conseils.

Pour comprendre la motivation, il faut déjà savoir qu'il en existe deux types: intrinsèque ou extrinsèque. La première vient d’un intérêt réel et profond pour le sujet qui se transforme en satisfaction d’apprendre –comme un bon livre qu’on ne peut plus reposer. La seconde, extrinsèque, nous met au travail en imaginant le résultat: un chèque ou une bonne note.

Lisa Damour explique que la motivation intrinsèque est la plus valorisée dans le monde éducatif. Et à raison puisqu’elle mène à de meilleurs résultats académiques et à un plus grand bonheur selon plusieurs études. Cependant, elle n’est pas toujours présente ou constante. Elle n’exclut pas obligatoirement la motivation extrinsèque. J’apprends des choses en écrivant cet article, mais je sais que je serai payée –double motivation. C’est ce que recommande la psychologue, de tenter d’utiliser les deux types de motivation de manière complémentaire.

Stimuler les deux motivations

La motivation intrinsèque est importante car c’est elle qui est à l'origine du sentiment de travailler sans efforts. Le problème c’est qu’elle n’est pas la plus simple à invoquer et qu'elle est tributaire des conditions d’enseignement. Elle est amplifiée par ce que peuvent ressentir les étudiant·es comme l'autonomie, le soutien et la confiance en leurs compétences. Elle est mise à mal quand ils et elles se sentent sous pression, peu confiants et contrôlé·es.

En pratique, cela signifie qu’il faut avancer le plus possible à son rythme en choisissant quelles matières ou quels devoirs réaliser en premier et s’organiser à sa façon, y compris si l’organisation consiste à «recouvrir le sol de sa chambre de feuilles volantes», précise la psychologue.

Pour ce qui est des encouragements des parents, le concept clef semble être celui de la parcimonie. Certains travaux tendent à montrer que les encouragements parentaux aident à développer la motivation intrinsèque des enfants, d’autres qu’ils la brident en introduisant une notion de récompense. Pour qu’ils soient efficaces, les encouragements doivent être sincères et se focaliser sur l’effort plus que le talent explique Lisa Damour: «"Tu as travaillé dur c'est bien", plutôt que "tu es vraiment intelligent·e"», ils doivent également éviter l’écueil de la pression. 

La psychologue recommande d’être honnête avec ses enfants en partageant ses propres techniques de motivation extrinsèque: celles que beaucoup utilisent tous les jours au boulot: «Je finis cela et petite pause», «Je vais me chercher un petit café », «Qu'est-ce que je vais manger ce soir?»... C’est donc le moment de penser à des stratégies ensemble: le parent peut travailler à côté par solidarité, faire suivre les sessions de travail de 25 à 30 minutes par des petites pauses pour s’étirer ou consulter ses réseaux sociaux, laisser son enfant choisir le film à regarder en famille ou le menu du dîner. Si la motivation intrinsèque paraît plus noble, il faut également laisser la motivation extrinsèque s’exprimer sans honte affirme la psychologue. 

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