Société

Les chiens accèdent-ils au paradis après la mort?

C'est en tout cas ce qu'espèrent plusieurs propriétaires d'animaux domestiques en Grande-Bretagne.

En Grande-Bretagne, il est possible d'enterrer ensemble un humain et son animal. | Jorge Zapata <a href="https://unsplash.com/photos/xPeIAprXOxM">via Unsplash</a>
En Grande-Bretagne, il est possible d'enterrer ensemble un humain et son animal. | Jorge Zapata via Unsplash

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Guardian

Selon une nouvelle étude, les propriétaires d'animaux domestiques croient de plus en plus que ces derniers accéderont au paradis à leur mort. En leur rendant un dernier hommage sur une pierre tombale ou un mémorial, ces personnes expriment leur souhait d'être un jour réunies avec eux dans l'au-delà.

Dans le cadre de sa recherche, Eric Tourigni, professeur en archéologie à l'Université de Newcastle, a examiné l'histoire des cimetières pour animaux de compagnie à Londres et à Newcastle, sur une période de plus de 100 ans à partir de 1881. Il a alors découvert que la proportion de tombes mentionnant l'âme immortelle d'un animal enterré avait augmenté avec les années. «Peu de pierres tombales du XIXe siècle mentionnent une vie après la mort, bien que certains propriétaires “espèrent” revoir cet être cher, souligne Eric Tourigni. À partir du milieu du XXe siècle, une plus grande proportion de pierres tombales pour animaux indiquent que les maîtres espèrent être réunis [avec leur animal] après la mort.»

Cette différence selon les époques peut notamment s'expliquer par une façon différente d'appréhender la religion. Au XIXe siècle, les propriétaires n'espéraient que des retrouvailles avec leur animal, sans évoquer directement le paradis, dans le respect de la pensée chrétienne. Dès les années 1950, les références à la religion sont devenues de plus en plus courantes dans les cimetières pour animaux. Des symboles de croix ont commencé à se dresser et des épitaphes invoquant la protection de Dieu sont apparues.

Un vrai membre de la famille

D'après Eric Tourigni, les propriétaires d'animaux domestiques ont tendance à considérer leur compagnon comme un membre de leur famille. Cela s'exprime, par exemple, par un nombre croissant d'individus qui, depuis la Seconde Guerre mondiale, ont décidé d'ajouter leur nom de famille sur la pierre tombale du défunt animal.

Selon le professeur, la plupart des stèles rendent hommage à des chiens. Il note cependant une proportion croissante d'épitaphes pour des chats ou d'autres animaux domestiques depuis le XXe siècle.

Plusieurs nouveaux services sont dorénavant proposés aux personnes qui viennent de perdre leur animal. En Grande-Bretagne, une nouvelle tendance consiste à enterrer ensemble un humain et son animal. Il est également possible de mouler une empreinte de patte dans de l'argile, d'encadrer le collier de son animal, ou de transformer les cendres de celui-ci en diamant. Toutefois, la plupart des propriétaires choisissent une option plus traditionnelle et enterrent ou font incinérer leur animal.

D'un point de vue religieux, le christianisme soutient traditionnellement que les animaux n'ont pas de vie après la mort. Néanmoins, le pape Jean-Paul II a affirmé en 1990 que les animaux ont une âme et sont aussi proches de Dieu que les êtres humains. En 2014, le pape François n'excluait pas, quant à lui, la possibilité pour les animaux d'accéder au paradis après la mort.

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