Parents & enfants / Monde

Les bébés nés en altitude sont plus petits que la moyenne

À partir de 1.500 mètres d'altitude, les nouveau-nés commencent à accumuler un léger retard de croissance qu'ils conservent toute leur vie.

Les disparités de croissance entre les enfants nés en altitude et au niveau de la mer ne sont pas liées à des différences socio-économiques. | Nathan Dumlao <a href="https://unsplash.com/photos/0KwIHr00BJo">via Unsplash</a>
Les disparités de croissance entre les enfants nés en altitude et au niveau de la mer ne sont pas liées à des différences socio-économiques. | Nathan Dumlao via Unsplash

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur CNN

Les enfants nés à 1.500 mètres au-dessus du niveau de la mer et au-delà sont généralement plus petits à la naissance que les autres. Une étude publiée lundi 24 août affirme par ailleurs que ce constat n'a pas de lien avec des disparités socio-économiques, car dans les foyers aisés où les enfants ne souffrent pas de malnutrition ou de maladies les résultats sont identiques.

L'étude d'ampleur mondiale a été menée sur plus de 950.000 enfants dans cinquante-neuf pays différents. Elle révèle qu'entre 0 et 500 mètres d'altitude, les enfants observent une croissance normale, selon les standards de l'OMS. Lorsque les bébés naissent à une altitude se trouvant entre 500 et 1.500 mètres, leur croissance est légèrement ralentie et leur rapport taille-âge est moins important.

Mais c'est au-delà de 1.500 mètres au-dessus du niveau de la mer que les résultats sont les plus significatifs. À cette altitude, les bébés naissent généralement plus petits que la moyenne et conservent un retard de croissance durant toute leur vie. «Plus de 800 millions de personnes vivent à 1.500 mètres d'altitude ou plus, dont les deux tiers en Afrique subsaharienne et en Asie», révèle l'étude. Les retards de croissance pourraient donc concerner des dizaines de millions d'enfants.

Hypoxie durant la grossesse

Le phénomène de retard de croissance en altitude n'est pas dû au hasard. En altitude, on peut souffrir d'hypoxie, ce qui signifique que les tissus de l'organisme ne sont pas suffisamment oxygénés. Durant la grossesse, les mamans développent souvent des hypoxies chroniques, augmentant le risque de retard de croissance du foetus.

«Après la naissance, la courbe de croissance des enfants vivant dans des zones situées à 1.500 mètres ou plus au-dessus du niveau de la mer était systématiquement plus faible, ce qui implique un rattrapage limité de la croissance des enfants nés en dessous de 1.500 mètres d'altitude», explique l'étude. On pourrait imaginer que les populations vivant en altitude ont pu s'acclimater à ces conditions avec le temps, mais les travaux scientifiques ne l'ont pas encore démontré.

Les conclusions des recherches invitent les scientifiques à sensibiliser sur la grossesse en altitude. Les contrôles devraient être renforcés à l'avenir, car une étude antérieure montre que les enfants grandissant moins et de façon plus lente sont sujets à un risque accru de déficits cognitifs et de troubles du développement métabolique.

cover
-
/
cover

Liste de lecture