Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Vice
Grace, une adolescente de 15 ans vivant dans le Michigan, accusée d'avoir violé sa libération conditionnelle et incarcérée en pleine épidémie de Covid-19, voit enfin une issue à une situation qui dure depuis le 14 mai. Après plus de deux mois de détention, la jeune fille va être remise à la garde de sa mère. La décision a été rendue le 31 juillet, lors d'un procès en appel.
L'affaire avait eu un écho international il y a quelques mois, au moment de son incarcération dans un centre de détention pour mineurs, après avoir manqué de rendre ses devoirs scolaires pendant le confinement. Jugée injuste et à caractère raciste, cette décision avait provoqué de fortes contestations de la part de la communauté noire entourant Grace.
Malgré la médiatisation des faits, la libération n'était pas garantie pour l'adolescente, pourtant loin du profil de grande délinquante. Celle-ci avait été condamnée une première fois pour avoir volé un téléphone portable (qu'elle avait rendu) et pour avoir mordu sa mère.
Mary Ellen Brennan, la juge en charge du dossier, avait décrit Grace comme étant «une menace pour la communauté» lors des premières audiences en mai dernier.
«Je vous crois sur parole quand vous dites que votre mère vous manque, avait rétorqué la juge Brennan à une Grace en sanglots lors d'une audience en juillet. Mais il est préférable que vous restiez séparées jusqu'à ce que je décide de votre libération.»
Sur Twitter, l'annonce de la libération de Grace, considérée comme une véritable victoire, est célébrée avec le hashtag #FreeGrace.