Monde / Culture

Facebook sévit contre les pilleurs de trésors

Mais difficile de savoir si les mesures seront suffisantes.

Une tombe romaine découverte à Jarjanaz, en Syrie, le 31 octobre 2018. | Omar Haj Kadour / AFP
Une tombe romaine découverte à Jarjanaz, en Syrie, le 31 octobre 2018. | Omar Haj Kadour / AFP

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur NPR

Cela fait partie des conséquences inattendues du Covid-19. Des experts se sont rendu compte que depuis la propagation du virus, le trafic d'antiquités sur les réseaux sociaux a augmenté.

Les musées et les site archéologiques sont affaiblis par la crise, alors que les fouilleurs illégaux n'en ont que faire, explique Katie Paul, la directrice du ATHAR project, un cabinet de recherche spécialisé dans le trafic d'antiquités.

Plusieurs groupes Facebook sont dédiés à la vente de ces trésors volés, souvent en Afrique ou au Moyen-Orient. Des archéologues et des activistes affirment en avoir identifié plus de 200, ainsi que des millions de membres qui s'échangent des objets mais aussi des conseils sur comment les trouver, les vendre puis les livrer efficacement.

L'origine des produits ne fait pas énormément de doute puisque les pillards publient souvent eux-mêmes des images de leurs méfaits afin de convaincre les acheteurs que leurs produits sont bien authentiques.

Facebook a donc annoncé qu'il interdisait désormais la vente de tout artefact historique. Le recel d'objets volés était déjà interdit mais cela permettrait maintenant de lutter contre le trafic plus efficacement.

Financement du terrorisme

La décision du réseau social est intervenue après qu'une enquête interne a estimé qu'environ 80% des artefacts historiques vendus sur internet sont soit faux, soit illégaux.

Tess Davis, la directrice de l'Antiquities Coalition, une organisation anti-crimes culturels organisés estime que c'est une grande victoire mais qu'elle ne suffit pas: «L'impact sera minimal tant que Facebook ne s'appuie que sur les signalements du public.»

Surtout qu'il ne s'agit pas uniquement de voler des œuvres. Ces vols prennent la plupart du temps place dans des territoires en guerre et servent souvent à financer le terrorisme ou à blanchir de l'argent.

De son côté, Facebook assure que la nouvelle règle est récente: «Nous compilons des données pour informer nos systèmes afin qu'ils deviennent plus efficaces. C'est un sujet sur lequel nous allons nous améliorer avec le temps.»

cover
-
/
cover

Liste de lecture