Parents & enfants

Vous manquez de leadership? C'est peut-être la faute de vos parents

Une éducation surprotectrice peut entraîner un manque de confiance en soi et une incapacité à prendre des décisions importantes. Heureusement, il n'est pas trop tard pour changer.

Les parents surprotecteurs sont à la fois très durs sur certaines choses, notamment les résultats, et très laxistes sur d'autres. | Jeshoots.com <a href="https://unsplash.com/photos/fzOITuS1DIQ">via Unsplash</a>
Les parents surprotecteurs sont à la fois très durs sur certaines choses, notamment les résultats, et très laxistes sur d'autres. | Jeshoots.com via Unsplash

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur BBC

Vous avez probablement remarqué qu'au travail, certaines personnes sont douées pour diriger. Pour d'autres, donner des ordres est une tâche ardue et le doute plane sur chacune de leurs décisions.

Des psychologues ont observé que les expériences de la petite enfance peuvent jouer un rôle important dans ce que deviendra le style de votre leadership. La clé, c'est la façon dont vos parents se sont comportés envers vous, expose la BBC.

Merci maman, merci papa

Des parents trop protecteurs adoptent une approche connue sous le nom de «parentalité hélicoptère», en référence à l'idée qu'ils restent à proximité de leur progéniture, que cela soit nécessaire ou non.

Une telle éducation peut avoir des effets involontaires et qui ne vous rendront pas service, car «elle vous rend moins confiant et moins apte à faire face aux difficultés, et [vous amène] donc à faire preuve d'une moindre aptitude à diriger», explique la Dr Judith Locke, psychologue clinique en cabinet privé et chercheuse invitée à l'université de Technologie du Queensland.

Ses conclusions suggèrent que la parentalité hélicoptère se caractérise par un mélange de trois facteurs: être extrêmement sensible à l'enfant, être extrêmement exigeant sur certains points (comme atteindre des objectifs), mais très peu sur d'autres (laisser croire à son enfant qu'il a toujours raison, par exemple).

Surprotéger son enfant peut également créer un effet de sape, car cela lui envoie le signal qu'il n'est pas capable d'être indépendant et qu'il ne mérite pas que vous lui fassiez confiance.

Gagner en leadership

Une fois devenu·e adulte, on peut en revanche façonner ses propres traits de caractère et attitudes, tout au long de la vie. Judith Locke recommande de commencer à prendre davantage le contrôle de sa propre vie, en étant plus indépendant·e financièrement, à condition que cela soit possible, et en évitant de céder à la tentation d'appeler ses parents à chaque fois qu'un problème se présente.

Ces changements ne suffisent pas à transformer une personne en leader, mais ils aident à se sentir plus à l'aise pour prendre des décisions de manière autonome, ce qui s'avère bien utile au cas où l'opportunité d'occuper un poste à responsabilités se présente.

Vous pouvez également tenter des changements dans le cadre du travail, notamment en essayant d'être plus ouvert·e à la critique et en vous montrant proactive ou proactif dans la recherche d'un retour d'information. «Mon travail montre que ceux qui ont été surprotégés ont tendance à se surestimer et ne supportent pas bien les critiques constructives», détaille Judith Locke.

Cela ne se fera pas du jour au lendemain, mais en vous exerçant à être plus indépendant·e et en prenant le temps de développer vos compétences émotionnelles et décisionnelles, vous découvrirez que vous pouvez lentement prendre confiance en vous. Et même commencer à envisager que vous pourriez prétendre à devenir chef·fe.

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