Santé / Société

La solitude peut être bonne pour la santé

Nous avons tendance à l'éviter, pourtant lorsqu'il est choisi l'isolement peut avoir des effets bénéfiques. Notamment pour l'imagination.

Les personnes les plus créatives sont souvent les moins sociables. | Ana Gabriel <a href="https://unsplash.com/photos/XIiUlMLbRpU">via Unsplash</a>.
Les personnes les plus créatives sont souvent les moins sociables. | Ana Gabriel via Unsplash.

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur BBC

De nombreuses recherches montrent les méfaits de l'isolement social, considéré comme un grave problème de santé publique dans les pays dont la population vieillit rapidement. Au Royaume-Uni, le Royal college of general practitioners affirme que la solitude présente le même niveau de risque de décès prématuré que le diabète. Des liens sociaux solides sont importants pour le fonctionnement cognitif, la fonction motrice et le bon fonctionnement du système immunitaire.

Mais il s'agit là de cas graves et involontaires de solitude. Pour celles et ceux d'entre nous qui préfèrent passer beaucoup de temps seul·es, les nouvelles recherches suggèrent qu'il y a des avantages à être reclus·e, tant pour notre vie professionnelle que pour notre bien-être émotionnel, rapporte la BBC.

Son monde à soi

L'un des principaux avantages à la solitude est qu'elle améliore la créativité. Gregory Feist, qui se concentre sur la psychologie de la créativité à l'Université d'État de San Jose en Californie, a défini la créativité comme une pensée ou une activité comportant deux éléments clés: l'originalité et l'utilité. Il a constaté que les traits de personnalité communément associés à la créativité sont l'ouverture (réceptivité à de nouvelles pensées et expériences), l'efficacité personnelle (confiance) et l'autonomie (indépendance). L'une des caractéristiques les plus importantes des personnes créatives est leur intérêt moindre pour la socialisation.

Le retrait social est généralement classé en trois catégories: la timidité causée par la peur ou l'anxiété, l'évitement, dû à une aversion pour la socialisation, et le manque de sociabilité, dû à une préférence pour la solitude.

Alors que des recherches antérieures avaient suggéré que la non sociabilité pouvait être inoffensive, celles de Julie Bowker, psychologue à l'université de Buffalo, et de ses collègues, a montré qu'elle pouvait en fait être bénéfique.

Sérénité mentale

L'un des avantages de l'insociabilité est l'état de repos mental actif du cerveau, qui va de pair avec l'immobilité d'être seul·e. Lorsqu'une autre personne est présente, votre cerveau ne peut pas s'empêcher d'être attentif. Cela peut être une distraction positive. Mais c'est quand même une distraction.

Rêver en l'absence de telles distractions active un réseau neuronal qui aide à consolider la mémoire et à comprendre les émotions des autres. Donner libre cours à un esprit errant aide non seulement à se concentrer sur le long terme, mais renforce également la perception que l'on a de soi-même et des autres. Paradoxalement, les périodes de solitude aident donc à retrouver une vie sociale. Et l'absence occasionnelle de concentration aide en fin de compte à se concentrer sur le long terme.

De plus, les introverti·es ont tendance à avoir des amitiés moins nombreuses, mais plus fortes, ce qui est corrélé à un plus grand bonheur. Comme pour beaucoup de choses, la qualité l'emporte sur la quantité.

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