Société

Faute de fréquentation, un zoo envisage de nourrir des animaux avec d'autres

Avec le confinement, le zoo de Neumünster en Allemagne se trouve dans une situation financière difficile.

Le zoo de Berlin, avec ses deux pandas jumeaux, est également fermé. | Stringer / Zoo Berlin / AFP 
Le zoo de Berlin, avec ses deux pandas jumeaux, est également fermé. | Stringer / Zoo Berlin / AFP 

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur BBC

La directrice du zoo de Neumünster, dans le nord de l'Allemagne, ne voit pas d'alternative. Pour faire face à l'impact financier de la crise du coronavirus, qui a privé le zoo des personnes qui le visitent habituellement, Verena Kaspari a déclaré qu'en dernier recours, certains animaux pourraient être tués afin d'en nourrir d'autres.

Le zoo fait face à une situation financière difficile en cette période de confinement. Alors que les recettes émanant de la billetterie sont au point mort, les dépenses en nourriture pour les plus de 700 animaux du parc et les frais de fonctionnement sont, quant à eux, toujours effectifs. Le zoo risque de perdre près de 175.000 euros de revenus ce printemps, selon la BBC.

«Si c'est nécessaire, je devrais euthanasier les animaux plutôt que de les laisser mourir de faim», a déclaré la directrice Verena Kaspari au journal allemand Die Welt. «Au pire, il faudrait nourrir certains animaux avec d'autres». Le zoo a déjà fait la liste des animaux à abattre en premier.

Outre cette méthode radicale pour alléger ses dépenses, l'organisme se démène pour trouver des fonds et a notamment lancé un appel aux dons ainsi qu'un système de parrainage d'animaux. Le zoo appartient à une association et n'a donc pas le droit à une aide financière du fonds d'urgence d'État du comté pour les petites entreprises.

Dans les zoos français, les répercussions économiques de la pandémie se font également sentir. Le ZooParc de Beauval a perdu par exemple entre 12 et 14 millions d'euros pour le mois d'avril, tandis que le zoo de La Flèche subit une perte estimée à 6 millions d'euros. Le zoo de Vincennes a, quant à lui, pu profiter de la solidarité d'une grande chaîne de restauration, qui lui a fait don de plusieurs tonnes de viande pour nourrir ses animaux.

Des comportements singuliers

De leur côté, certains animaux de différents zoos du monde ne semblent pour l'instant pas perturbés par le confinement. Ils s'y acclimatent même plutôt bien, et profitent de la baisse de fréquentation pour s'adonner à des pratiques nouvelles.

C'est le cas de deux pandas du zoo Océan Park à Hong Kong, qui ont profité du confinement pour s'accoupler, au grand bonheur du personnel du parc. Et pour cause, cela faisait dix ans que le zoo essayait tant bien que mal de les pousser à se reproduire.

Pour d'autres, c'est l'occasion de découvrir un peu plus l'habitat dans lequel ils sont contraints de rester. Un des pingouins du Shedd Aquarium de Chicago a profité de la fermeture de l'établissement pour faire un petit tour du propriétaire. Dans une vidéo devenue virale, l'on voit ce pingouin Wellington rendre visite aux autres animaux, mais cette fois-ci, il se trouve de l'autre côté de la vitre.

«[...] Wellington semblait s'intéresser le plus aux poissson d'Amazon Rising! [...]»

En revanche, la propagation du Covid-19 est loin d'être une bonne nouvelle pour certains animaux présents dans les parcs animaliers. Si un tigre du zoo de New York a récemment été testé positif au virus, les scientifiques craignent que certains primates, dont les grands singes, puissent également être contaminables. Ces derniers sont en effet sensibles aux virus transmis par les humains, dont la grippe, la gastro-entérite et les varicelles.

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