Économie

Les mensonges de Trump sur le dépistage du coronavirus

Le président américain dit que tout va bien, mais les États-Unis sont l'un des pays où le taux de dépistage est le plus bas.

Allocution de Donald Trump sur le coronavirus, le 11 mars 2020 à la Maison-Blanche. | Doug Mills / Pool / AFP
Allocution de Donald Trump sur le coronavirus, le 11 mars 2020 à la Maison-Blanche. | Doug Mills / Pool / AFP

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Vox

Lors d'une conférence de presse le jeudi 12 mars, Donald Trump a assuré que le dépistage du coronavirus se «passait très bien»: «Nous faisons beaucoup de dépistages. Si un Américain ou n'importe qui revient de l'étranger, nous avons mis en place un formidable dépistage, et les gens qui reviennent sont testés. Si c'est positif, ils sont mis en quarantaine.»

En réalité, aucun dépistage systématique n'a été mis en place. De nombreuses personnes rentrées de pays à risque, notamment d'Italie, disent ne pas avoir été prises en charge à leur arrivée sur le territoire américain.

Les médecins et les hôpitaux ont beaucoup de mal à obtenir des kits de dépistage. Le 6 mars, Donald Trump affirmait pourtant à la presse que l'ensemble des Américain·es qui désiraient être testé·es pouvaient l'être facilement.

Selon Anthony Fauci, le directeur de l'Institut national des allergies et maladies infectieuses, le système de santé américain est défaillant à ce niveau: «L'idée que n'importe qui peut facilement obtenir [un test] comme dans les autres pays, nous ne sommes pas en mesure d'offrir cela. Est-ce que je pense que nous aurions dû être prêts? Oui. Mais ce n'est pas le cas.»

Alors que l'Italie a dépisté environ 49.000 personnes et la Corée du Sud 189.000, seuls 7.600 tests ont été effectués aux États-Unis, pour une population de 329 millions d'habitant·es.

Critères stricts

Le dépistage est crucial pour limiter une épidémie: un individu testé positif peut ensuite être isolé afin de limiter la propagation de la maladie. Depuis le premier cas de Covid-19 détecté aux États-Unis, le 20 janvier, le gouvernement américain a toutefois pris du retard dans la fabrication et la distribution de kits de dépistage.

Dans de multiples cas rapportés dans les médias, des personnes présentant des symptômes du coronavirus n'ont pas pu être testées car elles ne correspondaient pas à certains critères stricts. Par exemple, dans un hôpital de Boston, le dépistage n'est effectué que si le patient revient d'une zone à risque ou sait qu'il a été en contact avec quelqu'un d'infecté.

Donald Trump n'a pas une seule fois mentionné la question du dépistage dans son discours sur le coronavirus. La mesure phare qu'il a annoncée était de fermer les frontières aux passagèr·es en provenance d'Europe.

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