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La police indienne va défendre Trump des attaques de singes pendant sa visite officielle

Les forces de l'ordre se sont équipées d'armes redoutables pour repousser les macaques du Taj Mahal.

En Inde, les agressions de singes sont fréquentes. | Dominique Faget / AFP
En Inde, les agressions de singes sont fréquentes. | Dominique Faget / AFP

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Independent

Pour la première visite officielle de Donald Trump en Inde, les 24 et 25 février prochains, les autorités locales ont mis les petits plats dans les grands. Rien ne saurait gâcher cet événement exceptionnel, et surtout pas une bande de singes en colère.

Avec près de 50 millions de ces animaux dans le pays, les incidents sont fréquents, et en particulier au Taj Mahal, que le président des États-Unis et la première dame ont prévu de visiter. Situé à 200 kilomètres de la capitale New Delhi, le somptueux mausolée est la résidence de quelque 700 primates, qui attaquent régulièrement les touristes.

Si ces agressions n'aboutissent la plupart du temps qu'à de légères blessures –comme en 2018, quand deux touristes français se sont fait mordre par des singes dans le temple–, elles peuvent parfois être bien plus violentes. Un homme de 72 ans est décédé après que des macaques lui ont lancé des briques, et un bébé de 12 jours a été tué par un singe qui s'était introduit dans le domicile de ses parents à Agra, la ville du Taj Mahal.

Impossible pour le Premier ministre Narendra Modi d'imaginer laisser l'un de ces animaux s'approcher ne serait-ce que d'un cheveu de Trump et de son entourage. C'est pourquoi la police locale a renforcé l'équipement des agents chargés de la sécurité du président des États-Unis, en leur fournissant des lance-pierres et des frondes afin d'effrayer les primates tout au long du séjour.

L'objectif est d'éviter toute mésaventure susceptible de perturber les longues discussions qui attendent les deux chefs d'État, notamment au sujet d'un nouvel accord commercial entre l'Inde et les États-Unis.

Un mur et beaucoup de fleurs

Si s'assurer de la sécurité de l'un des présidents les plus importants de la planète semble logique, certains préparatifs de cette visite ont fait débat.

C'est le cas pour la construction d'un mur mesurant presque 2 kilomètres de long et 2 mètres de haut, bâti tout le long du parcours de Donald Trump à Ahmedabad, la ville d'origine du Premier ministre indien où Trump fera une escale le 24 février prochain. Les critiques y voient une manière de dissimuler au président des États-Unis la pauvreté des bidonvilles de la région.

Dans son ensemble, l'opération séduction aurait tout de même coûté la bagatelle de 13 millions d'euros au gouvernement indien, dont 500.000 euros rien qu'en fleurs, rapporte RFI –une somme qui fait grimacer les populations locales, dont une partie vit dans des conditions précaires.

Il est difficile de prédire si d'un point de vue économique, cette visite officielle sera un franc succès pour les deux pays. Ce qui est sûr, c'est que Donald Trump sera sûrement ravi d'avoir enfin un mur à lui, même s'il se situe à des milliers de kilomètres des États-Unis.

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