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Avec Trump, double portion de frites à la cantine

Le président des États-Unis veut annuler des mesures destinées à lutter contre l’obésité infantile.

L'amélioration des menus de cantines scolaires était une mesure phare portée par Michelle Obama. | Gilly via <a href="https://unsplash.com/photos/YOW3de4wEDk">Unsplash</a>
L'amélioration des menus de cantines scolaires était une mesure phare portée par Michelle Obama. | Gilly via Unsplash

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L'administration Trump a annoncé via sont département de l'Agriculture qu'elle allait proposer de revenir sur certains standards obligatoires dans toutes les cantines scolaires américaines. Ces standards, datant de l'époque Obama, imposaient plus de fruits et de légumes dans les plats proposés.

Cette annonce a, intentionnellement ou non, été effectuée vendredi 17 janvier, le jour de l'anniversaire de l'ex-première dame, Michelle Obama. Son nom est particulièrement associé à l'amélioration nutritionnelle des repas dans les cantines, puisque c'était la mesure phare de sa campagne Let's Move! contre l'obésité infantile.

Les nutritionnistes sont vent debout contre cette nouvelle modification. Pour eux, les écoles risquent, entre autres, de re-remplacer les légumes par des féculents, comme des pommes de terre. Les standards en question définissaient aussi ce qui peut être considéré comme un «en-cas». Sans eux, les écoles pourront donc par exemple vendre des hamburgers toute la journée en tant que casse-croutes.

Lobby de la pomme de terre

«Les écoles continuent de nous dire qu'il y a encore trop de gaspillage alimentaire et que plus de flexibilité est nécessaire pour fournir aux élèves des plats nutritifs et appétissants, s'est justifié le secrétaire à l'Agriculture, Sonny Perdue, Nous avons écouté, et nous nous mettons au travail.»

Pour une bonne partie de la droite américaine, les directives pour les cantines scolaires promulguées sous l'administration Obama étaient un symptome criant d'«État-nounou» (Nanny State), des mesures sur-protectrices qui empiéteraient sur les libertés. En 2018 déjà, le département de l'Agriculture avait allégé les règles promulgués sous Obama.

La réelle victoire cependant est pour certaines industries, notamment celle de la pomme de terre, qui mènent depuis longtemps une intense campagne de lobbying pour annuler ces règlements.

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