Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Bloomberg
Depuis une dizaine d'années, l'entreprise 23andMe vend des kits de tests génétiques. Ils se composent de deux bâtonnets pour prélever l'ADN à l'intérieur de la joue qu'il faut ensuite renvoyer à l'entreprise pour analyse afin d'établir son arbre généalogique et son profil génétique.
Avec plus de dix millions d'utilisateurs et utilisatrices, l'entreprise s'est constitué une solide base de données génétiques qui lui servent maintenant à développer des médicaments.
Au début du mois de janvier 2020, elle a vendu les droits d’un médicament pour traiter des maladies inflammatoires à une entreprise pharmaceutique espagnole, Almirall SA. Le médicament devrait permettre de produire des anticorps pour bloquer des protéines responsables de maladies auto-immunes et d'états inflammatoires liés au lupus et à la maladie de Crohn. 23andMe a déjà procédé à des tests sur les animaux. Il revient maintenant à l'entreprise pharmaceutique espagnole de développer et commercialiser le traitement.
C’est la première fois que l’entreprise de tests propose un médicament qu’elle a elle-même développé grâce à sa large banque de données ADN. En 2018, l’entreprise avait déjà conclu un accord juteux de 300 millions de dollars avec une entreprise pharmaceutique anglaise qui s'était chargé du développement du médicament en exploitant leurs bases de données génétiques.
Une mine d'or pour la recherche
23andMe envisage maintenant d’aller plus loin et de procéder elle-même au développement intégral de nouveaux médicaments.
Ses bases de données génétiques sont une mine d’or car les équipes de recherche peuvent s’intéresser aux liens entre la génétique et certaines maladies et établir la manière de les neutraliser. 80% des dix millions de personnes ayant acheté un test ont accepté que leurs données soient exploitées pour la recherche de façon anonyme. En revanche, ils et elles n’en récolteront pas les fruits si le médicament rapporte gros.